Jean-Claude Cousin
02/11/2023
Cher Philippe Grasset, puisque tous les mots comptent, je tenterai d'éviter le mot "guerre". Selon ma théorie, vu que les enjeux sont les mêmes depuis plusieurs centaines d'années, et en fait les protagonistes aussi, nous sommes depuis cette époque-là déjà lointaine sous le joug de la Première Guerre Mondiale.
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Cela commence par une défaite du futur "roi du monde" en 1748.
Depuis, c'est toujours lui, avec des hauts et des bas, qui a "créé l'évènement" en imposant sa bien particulière diplomatie partout dans le monde. Cela fut par exemple "la guerre de l'opium", ou l'annexion du Texas et du reste des États Unis du sud-ouest.
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Quelle était la particularité de ces escarmouches parfois violentes ? L'extension coûte que coûte de l'hégémonie de l'anglosaxonnerie. Extension télécommandée via "le billard à trois, quatre, cinq bandes" placé dans la City de Londres. C'était vrai il y a trois siècles, ce l'est encore aujourd'hui, et ce, même si comme l'empire romain, celui-ci fatigue. Les causes sont internes, comme il y a dix-huit siècles. Ramollissement, mise en avant de la débauche au détriment de la culture, panne de l'élan vital poussé par les naissances, sont des causes objectives de l'écroulement aussi bien au niveau des pieds que de la tête.
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D'où ce sursaut — trop tard, trop maladroit — de la violence à la fois armée, anticulturelle, antidiplomatique, financière et alors que le savoir et le savoir-faire sont en mode panique. Oui, c'est toujours la première guerre mondiale, mais quels que soient les évènements à venir elle se terminera bientôt. Comme pour ce lion vieillissant, qui n'a à la fin plus que la fuite devant les hyènes pour n'être pas à son tour l'objet du petit déjeuner d'autres créatures.
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Ne resteront alors que deux possibilités : soit la fuite dans son pré carré, où le prédateur se fera oublier ; soit le grand éclair multiple, où nous passerons tous. Malgré les bêtes sauvages et hors sol du Département d'État, enfin muselées par le Peuple, gageons que la première solution s'imposera. En tout cas, espérons-le.
Sebastien Antoine
02/11/2023
Dans l'enseignement francophone, la mondialisation correspond à ce que vous appelez ici globalisation : "Le monde c’est la simple somme des échelles inférieures, sans que cette somme ne débouche sur un objet intégré. Ceci est encore en train de se faire, c’est un processus en cours, un processus de production du Monde : un processus de mondialisation"
Dans le monde anglophone, les global studies s'appliquent surtout à la question du réchauffement climatique. Cepandant, le terme de globalisation a été utilisé, dans le même sens que celui de mondialisation, par des sociologues (Sassen, Castells…) à propos de la révolution des télécommunications, pour qualifier la transformation des villes et de la production dans les flux et les réseaux.
Jean-Claude Cousin
02/11/2023
@Sébastien Antoine
Philippe précise bien que la globalisation est "un plus" par rapport à la mondialisation, parce que la somme des parties est supérieure à celle-ci. Ce plus n'est pas forcément un "mieux", mais au contraire un "pire" parce que cette globalisation tente d'assujettir tout le reste contre son gré. Cela peut avoir un revers, comme le rappelle La Fontaine dans sa fable sur la grenouille et le bœuf. A ce moment-là, en tendant l'oreille, pourrait se frayer un petit "flop" correspondant au dégonflement de l'effrontée.
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Sinon, il faut hélas s'attendre à ce qu'avait décrit notre cher Guy Béart.
Ah tiens, intéressant, je ne peux pas démarrer la vidéo chez moi….. censure ?
https://www.youtube.com/watch?v=1oYvA0IDY2s
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