Anamorphose
09/11/2005
Il a fallu attendre que le Grasset sorte du bois, mais franchement le résultat valait le coup qu’on attende ! Superbe analyse !....
Malk
09/11/2005
Bonjour,
Vous lisant, je note la facilité avec laquelle on parle de “l’echec de l’intégration et tout ce qui va avec” comme cause présumée de tout ceci; si je conviens volontiers du vide politique de l’affaire, je trouve déplorable ce qui me semble une espèce de racisme bon teint (je doute que cela soit votre intention, vous lisant depuis un certain temps je me permets donc de vous faire connaitre ma réaction à cette lecture).
“L’intégration” suppose toujours vaguement je-ne-sais-quoi d’autre que la situation dans laquelle se trouvent simplement les populations dont on parle (populations moins homogènes que nos clichés le souhaitent).
Que je sache on n’a jamais parlé d’intégration des pauvres ou des ouvriers par exemple.
Par là, vous laissez entendre ici que le moteur de tout cela résiderait dans quelquechose de l’ordre de l’inadéquat en banlieue. Peut-être faudrait-il se demander si le mode de vie “causé” par la vie en banlieue (permettez-le moi “avec tout ce qui va avec”) est adéquat avec ce que l’ensemble de notre société donne à voir comme un mode de vie exemplaire, idéal etc.
Je pense que ce qui a lieu est une réaction plus qu’une action proprement dite.
Le vide politique de l’affaire en découle.
Excusez-moi mais, personnellement, et sans le souhaiter pour autant, je peux comprendre qu’une coupe puisse être pleine (Au passage, souhaitons que d’autres ne soient pas synchrones.).
Bien cordialement,
Malk
yodalf
10/11/2005
Oui, le bruit existe parce qu’il s’entend à la télé. Mais justement, c’est là son sens: “nous existons!...” La question est posée que des politiques imbéciles depuis 30 ans ont converti ces zones en ghettos, où se produisent les mêmes évènements que dans tous les ghettos, sans réel plan, sans revendications exactes. Leur fureur a débouché sur la pure agression: nous avons laissé se former des zones de non-droit et en effet les comportements y correspondent. C’est l’ECHO de l’absence de normes, de morale et la sauvagerie inhumaine de la loi des chiffres du néo libéralisme: on va compter les voitures brùlées. C’est un sens , même s’il désigne des idiots…
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