mhb
13/04/2004
Pour qui se rappelle la guerre d Indochine et celle d Algerie les chefs militaires avaient rapidement declare, apres la fin des hostilites, que chacune de ces guerres avaient ete perdues a ..Paris.
Dans le cas de l Irak il est interessant de noter que le parlement americain ne peut etre mis en cause puisque les credits necessaires ont ete votes et les vannes du deficit ouvertes sans que le public ait encore reagi. L americain moyen n a pas la reaction viscerale du francais contre l utilisation de la planche a billets. Ce qui rejoint la fameuse phrase du (feu) senateur Dirksen qui ne voyait aucun embarras a lacher les dollars (“one billion there, another billion there” ...). Et c etait dans les annees 70 !!
En fait tout le monde etait convaincu - jusqu a maintenant - que la pluie de dollars sur l Irak arrangerait tout. Sauf qu il aurait - peut etre - fallu partager avec les irakiens demobilises et les structures municipales au lieu de distribuer l argent dans un cercle ferme comprenant les Halliburton et les societes de surveillance ainsi que les irakiens de la diaspora (exemple de Chalabi qui recoit 350 000 dollars par mois pour son groupe). L histoire nous dira qui d autre participait a ce pactole (du cote francais il semblerait que seul SODEXHO a recu un contrat de 30 000 dollars (peut etre pour ses sandwiches). A la limite peut etre que l on decouvrira aussi qu a raison de 500 dollars par mois pour chaque irakien (y compris femmes et enfants) le calme du pays aurait pu etre acquis pour une somme egale a celle qui est depensee actuellement pour le maintien de l ordre et la mise en place de la democratie dans le pays. Un rapide calcul nous donne environ 12,5 milliards de dollars/mois qui semble etre le total tous couts confondus actuellement.
Evidemment ceci est une variation sur le backchish et comme chacun sait les retro-commissions - ou leurs variantes - sont interdites aux etats-unis.
Pour revenir sur le sujet de votre article ceci est encore un exemple des parapluies deployes par les uns et les autres ou chacun annonce qu il a toujours ete pret a fournir ce que les militaires sur le terrain demandaient (sous-entendant que s ils ne savaient pas evaluer leurs besoins et que l affaire tournait mal ils n avaient qu a s en prendre a eux-memes) D ou les problemes du general Abuzaid avec sa direction a Washington.
Finalement tout le monde semble oublier cette fameuse scene de Lawrence d Arabie ou le grand conseil de Damas se termine par une empoignade et ou le Villepin de l epoque se frotte les mains avec son collegue anglais.
C est bien triste mais l histoire comme la geographie sont deux matieres qui ne sont pas plus enseignees aux Etats-Unis qu en France: nous sommes trop envoutes par la vague du virtualisme !!
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