jc
30/12/2020
Wiki : "La géopolitique (du grec ancien : γῆ / gễ « terre ») est l'étude des effets de la géographie (humaine et matérielle) sur la politique internationale et les relations internationales.
Je pars de l'idée, pour moi fondamentale, que le logos est indissociable du topos (1), qu'aucun n'est conséquence de l'autre (2) et que, par conséquent seuls sont possibles les points de vue du logocrate qui considère le Logos est ontologiquement premier, et de celui du topocrate, qui, lui, considère que c'est le Topos. Saint Jean, PhG et, dans une large mesure Thom, sont pour moi des logocrates (2). Ayant jadis vécu professionnellement des décollages sémantiques (3), j'essaye dorénavant de m'astreindre à une vision topocratique des choses.
Il y a depuis quelques années une évolution qui modifie le concept même de géopolitique puisque le "géo" est en cours d'absorption par le communicationnel (pour faire "mode") depuis -disons- la guerre du Kosovo.
Thom : "Il faut concevoir que tout concept est comme un être vivant qui défend son organisme (l'espace qu'il occupe) contre les agressions de l'environnement, c'est-à-dire, en fait, l'expansionnisme des concepts voisins qui le limitent dans l'espace substrat : il faut regarder tout concept comme un être amiboïde, qui réagit aux stimilu extérieurs en émettant des pseudopodes et en phagocytant ses ennemis."
Thom : "Dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte une tension sur certaines parois de la figure de régulation du concept, tension qui pourrait fort bien la briser : le concept alors se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation de néologisme est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien : la fonction crée l'organe."
Tout ça pour argumenter le titre.
(1) Thom : "C'est sans doute sur le plan philosophique que nos modèles présentent l'apport immédiat le plus intéressant. Ils dissolvent l'antinomie de l'âme et du corps en une entité géométrique unique." (SSM, Conclusion)
(2) L'essentialiste dira que l'essence précède ontologiquement l'existence, alors que l'existentialiste dira l'inverse ; l'idéaliste dira que l'essence implique l'existence, alors que le matérialiste dira le contraire.
(3) Thom : "C'est parce que la mathématique débouche sur l'espace qu'elle échappe au décollage sémantique créé par l'automatisme des opérations algébriques."
jc
30/12/2020
Thom : "J'ai cependant rencontré des propositions à caractère "translogique" fournies par le modèle géométrique et que rejetait le bon sens ordinaire. Ainsi de l'assertion : "le prédateur" affamé est sa propre proie" qui, selon moi, est à la base de l'embryologie animale." (AL, p.409)
Cet article est rempli de propositions de nature translogique dont PhG s'attache à montrer le caractère pathologique (maniaque ?). Les plus graves pour moi, car les plus fondamentales, sont celles qui amalgament le continu et le discret car :
Thom : "Pour moi, l'aporie fondamentale de la mathématique est bien dans l'opposition discret-continu. Et cette aporie domine en même temps toute la pensée."
C'est le cas de François Mitterrand avec le coup d'état permanent qu'il reprochait à de Gaulle et dont il s'est très bien accommodé, et d'Emmanuel Macron avec la pérennisation de l'état d'urgence (pour l'instant seulement sanitaire…).
Je rappelle que pour Thom c'est le continu qui est ontologiquement premier :
"Il ne fait guère de doute que, d'un point de vue psychologique (et, pour moi, ontologique) le continu géométrique est l'être premier." (AL, p.564)
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