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Fillon dérange le manège des dirigeants post-modernes, c'est vrai, mais ça n'en fait pas un défenseur des Français. Ce type s'est perdu dans son calendrier, il se croit sous Napoléon III.

J'attends le moment où il proposera aux enfants de pauvres de travailler dès 12 ans et aux femmes de vendre leurs cheveux et même leurs ovaires - ces derniers, uniquement aux couples hétérosexuels mariés. 

Et il croit, le Fifi - peut-être Bonnal le croit-il aussi ; quand on a pu croire que Giscard était champion de la souveraineté française, on n'est pas loin des fous mondialistes, question clarté d'esprit - il croit, le Fifi, que son délire artistocratique inspire confiance dans sa compréhension du monde actuel ?

Un type qui veut allonger le temps de travail à 48h, alors que plus de 10% de la population n'en trouve pas même à temps partiel, et que l'évolution informatique promet une prochaine purge drastique du marché du travail et une nouvelle révolution complète de nos sociétés ? Dans quel siècle rêve-t-il ? La Belle Epoque ne reviendra pas, même si bacchantes et barbes sculptées sont de nouveau à la mode sur le visage des hypsters mondialisés.

Peut-être est-ce là ce qui fait le succès de Fillon auprès de certains : rêver d'un passé perdu, de voitures à chevaux et de trains à vapeur, pour ne plus voir cet avenir si radicalement brutal et inconnu, sur lequel rien dans leur expérience ne permet plus prise.

Le fonds de l'histoire est usé, mais rappelons-le. Dans la loi ou non, il reste que Sa Majesté François Fillon utilise l'argent public aux fins du - large - confort privé de sa famille. Par ailleurs, il demande qu'on prenne toujours moins aux riches, qui eux comme l'Etat, réclameront encore plus des pauvres. Il pontifie des leçons sur l'exemplarité morale nécessaire des dirigeants - et pire que tout l'inconscient, il est probablement de bonne foi dans l'oubli du deux poids, deux mesures qu'il s'applique à lui-même. Il se dédit de son engagement à abandoner sa candidature en cas de mise en examen.

Comme tant d'autres dans le paysage politique occidental, il est ridicule et déconnecté du monde réel - ni plus ni pire qu'eux, mais pas moins. Ce faisant, il salit encore un peu la classe dirigeante du pays et s'enfonce plus loin avec elle dans une médiocrité devenue légendaire, tout en rejetant la faute sur les juges - agir ainsi et vouloir gouverner, il n'est plus à une indignité près ; une autre façon de ressembler au FN, peut-être.

Il n'y a plus de politique française, région désormais sous les tutelles multiples et tiraillées de Berlin, Bruxelles, Washington et l'Argent. Ce que disent et ne disent pas les candidats ne change rien à la trajectoire du pays, pas plus que ne le ferait un spectacle de chansonniers. Fillon le sait, il a été un puissant artisan de cette dépossession du peuple de son pays par une caste réduite, riche et suzeraine de Fifi. Alors il raconte ce que l'électorat des retraités ou bientôt retraités veut entendre, car ce sont eux, le gros des électeurs non absentionnistes. Se raconter des rêves, les prendre pour des réalités… A l'inverse du cannabis ou du LSD, les discours politiques sont légaux, même s'ils ont désormais la même toxicité sur la capacité de comprendre et d'agir de ceux qui en prennent.

Il y a de fortes chances que Fifi soit victime d'une machination épaisse et pas subtile pour l'éliminer, mais ça ne fait pas de cet homme un défenseur de la France et de son peuple.  Il en est un liquidateur comme tant d'autres, il l'a prouvé en tant que Premier Ministre (le traité de Lisbonne, la soumission à l'OTAN et à Berlin, etc.). Simplement, il n'est pas le liquidateur choisi par l'oligarchie mondialisée. Elle lui a préféré un candidat plus jeune et plus malléable. Pour la première fois de sa vie, Fillon découvre ainsi ce que sa politique a infligé et inflige encore à tant de salariés de son pays, eux aussi devenus trop vieux. Etre Français désormais, c'est aussi ça, mais au lieu de l'assumer, il accuse des juges, et prétend comprendre le pays et son peuple.

(Un argument stratégique de plus pour Fifi : par son combat infatigable, incarner le champion de cet électorat vieillissant dans un monde tourbillonnant d'obsolescence accélérée. Un pari de marketing électoral payant ? l'avenir le dira)

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NOTE A DEDEFENSA

Je me permets une remarque peu aimable, mais dont la vérité s'impose à moi chaque jour plus : attribuer une rubrique à Monsieur Bonnal nuit à la crédibilité du site, c'est mon avis sincère.

S'il était seulement un commentateur comme tant d'autres, son opinion n'engagerait que lui et on en a lu de pires - par exemple les miennes.

Détenteur d'une rubrique pleine, il colore le site politiquement, il le rend solidaire et de ses positions et de ses insuffisances de raisonnement. 

Ses positions partisanes sont déjà une entaille dans l'identité d'indépendance du site, mais les lacunes de raisonnements portent atteinte au socle même de Dedefensa : la rigueur et le tranchant implacables de sa pensée.

D'un autre côté, chacun fait ce qu'il veut et rien n'est éternel, le site peut se relâcher s'il souhaite, et même péter et sentir des pieds : l'équipe éditoriale est souveraine de ses choix.

Ce ne sont là qu'observations d'un lecteur, dont la pertinence et la lucidité sont aussi discutables que celles de n'importe qui (C'est marrant, pile au moment où j'écris ça, des barbelés poussent sur mon clavier et me font saigner les doigts). 

Bonne continuation à tous, même à Bobo et à Fifi.

Bien vu. On assiste ni plus ni moins à une radicalisation du régime. Quoiqu’on dise, les médias sont sous la coupe, la justice est aux ordres, les oppositions apeurées. Couvre-feu mental. Censure partout. Le président poire a été incapable de gouverner, mais a été efficace pour tout déliter. C’est « Avec moi le déluge » et non plus « après moi le déluge ». En plus, quand on a lu « Un président ne devrait pas dire ça », on note là quelque chose de la Schadenfreude, qu’on traduit mal par la jouissance dans la destruction. Le président-poire est un Deschanel qui se prend pour Machiavel. Il faudrait aussi que les candidats aux postes présidentiels fassent l’objet d’un examen psychopathologique. C’est urgent en ces temps troublés…

Vous devriez tous vous intéresser davantage à la candidature de François Asselineau. Ce candidat vraiment antisystème va probablement obtenir ses 500 parrainages, son parti (voir upr.fr) est en croissance exponentielle et son discours est parfaitement compatible avec les vôtres.

Il faut remercier le Canard enchaîné d'avoir ouvert les yeux des Français sur la personnalité réelle de Monsieur Fillon. Il n'est au fond qu'un Sarkozy plus avenant, moins relâché et mieux élevé. Pour le reste, il se révèle aussi dépourvu de principes que les autres, sa parole n'a aucune valeur. C'est un indélicat, plutôt maladroit dans sa catégorie, avide d'argent pour lui et sa famille. Son attitude est-elle celle d'un bon catholique ? Incontestablement non. Les catholiques de la Manif pour Tous se sont fait avoir. Leur champion est un imposteur.
Aimer la Russie et Assad, défendre les chrétiens d'Orient, tout cela est bel et bon, mais ne suffit pas et depuis quelques semaines la sincérité de ces engagements est en cause.

Son attitude est-elle celle d'un nationaliste ou d'un patriote ?
Evidemment non, d'ailleurs il a été cinq ans Premier ministre d'un authentique traître et il n'a pas démissionné...

Que François Asselineau* soit en passe d'avoir ses 500 signatures est en effet la seule vraie bonne nouvelle de la saison…

Vive Asselineau !

* Le programme d'Asselineau et de son UPR peut être résumé ainsi : sortir de l'Euro, de l'Europe et de l'OTAN.

Si tous les éditocrates d'internet se contentent de dire l'inverse des médias-systèmes… on n'aura pas tellement gagné en compréhension du monde.

Fillon est entouré de Bilderbergers et de vautours capitalistes.

Sa stratégie aux primaires et aux élections - l'endurance - est bien pratique pour les réseaux qu'il a choisi de représenter : en étant troisième pendant la quasi-totalité de la primaire, et de l'élection, on ne discute pas sérieusement de son programme.

Sur la question russe, rien d'exceptionnel. Aussitôt Trump vainqueur, les sondeurs français qui ignoraient superbement Fillon lui ont prédit un bon score (graphique), ce qui laisse penser à un accord au sommet, pour éviter un pro-russe véritable (opposé à l'OTAN).

Du point de vue catholique, il est nullissime ; il vénère la loi de 1905, qui, on s'en souvient, a tué des catholiques et le catholicisme en France ; il croit que le VIH/SIDA existe (on vous expliquera un jour), ce qui l'amène à vanter sans rire l'amour homosexuel.

Et pour les réfugiés ? Il n'en accueillera "pas plus".

"Pas plus".

Tremble, Ô système !

Manifestement, le désarroi contemporain est surtout dû à la guerre des nouveaux médias aux anciens ; comme il y a eu la guerre de la télévision à la presse ; et de la presse à... l'Église. Ce sont des combats très cléricaux, pour le droit d'oindre ou de condamner.

Abbé Jeannot