Claude Huart
05/11/2017
Selon P-H Perier et d’après A Arendt, « l’oïkos, représente le lieu de l’intimité familiale, un espace en soustraction vis-à-vis de la polis, véritable matrice de la naissance et du travail nécessaire à la survie biologique ». On se représente ainsi l’oïkos comme le lieu d’où l’on part vers le lieu où l’on va : la polis, ainsi que le lieu où l’on revient : pour « se ressourcer auprès des membres de son clan ».
La famille n’est pas que la matrice biologique. Elle est surtout la matrice de la parole instituée par la fonction symbolique paternelle érigée sur le tabou de l’inceste. C’est à partir de cette fonction symbolique que devient intelligible le monde perceptible par la généalogie des conséquences engendrées par leurs causes. La praxis constitutive de la polis, procède de cette parole née dans l’intimité de l’oïkos. Il existe donc une hiérarchie généalogique entre l’oïkos et la polis selon laquelle la première engendre la seconde. L’inversion produite par la post-modernité selon laquelle l’individu est déterminé par la culture dominante, représente une transgression de l’ordre symbolique équivalant à un inceste. La société post-moderne est une société incestueuse.
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