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Article : Vraiment, peut-on faire confiance à un Grec ?

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L'Union se fissure sous nos yeux.

Ilker de Paris

  12/07/2015

Si les Grecs et leurs alliés l’emportent ce seront des fraudeurs pour ne pas dire des voleurs (ce qui pose la question de la “confiance” en effet) qui auront gagné, ce qui n’est pas un message terrible pour l’UE qui a besoin de confiance, encore une fois, pour fonctionner (les États européens sont trop différents pour fonctionner sur autre chose que cette confiance, c’est-à-dire un effort commun vers un même but).  Si c’est l’Allemagne et ses alliés qui l’emportent ce sera une vision rigoriste soumis aux lois des marchés qui l’emportera, c’est-à-dire une vision économique.

Face à cette vision économique, opposer une vision politique qui repose sur le mensonge et la fraude ne mènera nulle part, nulle part de viable en tout cas, sinon à du “désordre”.

En fait, l’union formée par les États qui composent l’UE malgré les traités, les lois et les règles est une union de surface, chaque pays analysant les situations et agissant selon son propre point de vue.

Dans ce cadre, l’alliance, que pointe Jacques Sapir, entre les États-Unis et la France contre l’Allemagne est révélateur de ces intérêts, points de vue et donc actions divergeants entre les pays de l’UE.

En effet, les États-Unis comme la France ont besoin de désordre (laisser filer les déficits, domination, conflits, guerres) pour s’imposer dans ce monde, là où l’Allemagne a besoin d’ordre (maîtrise des déficits, concurrence, paix) pour s’imposer.

Cette divergence d’intérêts entre la France et l’Allemagne n’est pas conciliable. L’alliance de plus en plus riche et sur de nombreux domaines entre les États-Unis et la France porte la marque de ces convergences, divergences d’intérêts.

On accusait jadis les Anglais, la Pologne et d’autres d’importer les États-Unis en Europe, il faut désormais y inclure la France, ce qui est un comble, car la France a toujours été perçue comme le chef de file d’une souveraineté européenne contre une domination américaine justement, ce changement français de paradigme signe évidemment la fin de l’UE.

Est-ce que de plus en plus d’États-Unis en Europe est une bonne chose pour cette dernière ? Par sûr mais on y va tout droit.