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Article : Wikileaks et l’Irak, ou la preuve par 391.832

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Barbarie de nos "Amis Américains"

Ni ANDO

  23/10/2010

Cela fait quelques années déja que, de temps en temps, l’on prend connaissance d’informations parcellaires sur ce qu’est vraiment ce que les médias français ont décidé de nommer “la guerre en Irak” de peur d’écrire la “guerre contre l’Irak”. Cette fois-ci, les informations fournies brossent un tableau d’ensemble répugnant sur le contenu réel de la “guerre contre la terreur” en Irak et dont on perçoit très bien qui est le primo terroriste. Auteur direct, ou simplement complice (passif et actif), peu importe: la responsabilité du régime de Washington est évidente. On dira, en vrac:

. sous-estimation considérable des pertes civiles dont est directement responsable la soldatesque étasunienne (tout simplement passées sous silence).
. impunité généralisée de crimes de guerre perpétrés pratiquement au quotidien.
. tortures, viols, exécutions sommaires et massacres en masse de civils non armés (hommes, femmes, enfants, vieillards).

L’estimation de wikileaks (100.000 morts) n’est en outre que provisoire. l’histoire dira peut-être un jour le chiffre exact.

Questions?

. Pourquoi toujours pas un Tribunal International pour ce qui apparaît comme le plus sordide et le plus vaste crime de masse (hors guerres civiles) perpétré contre les civils d’un petit pays depuis la chute du Troisième Reich ?

. Le Quai d’Orsay a t-il convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis en France à la suite de ces révélations/confirmations ? Cette absence de réaction ne vaut-elle pas complicité de crimes de guerre et d’extermination ?

. Pourquoi aucune “vague d’indignation universelle” en “Occident” ?

. Pourquoi de tels crimes dont on perçoit aujourd’hui qu’ils ont été et qu’ils sont absolument inutiles ?

. Quels fruits vont retirer les Etats européens de leur participation à cette sanglante et déshonorante campagne d’assassinats ?

. Pourquoi aucune déclaration d’indignation des “intellectuels” français de cour, toujours du côté du manche (les BHL, Finkelkraut et autres contempteurs patentés du mal).

Le pro américaniste “Reporters sans frontières” vient de publier son dernier et divertissant classement des pays en matière de liberté de la presse. Ou l’on constate que la liberté de la presse a atteint un telle intensité aux Etats-Unis qu’il faille attendre l’audace miraculeuse d’un Wikileaks pour dévoiler ce que quelques uns certains ont toujours affirmé (y compris aux EU). L’information sur cette extermination sera vite enterrée sous l’omerta du silence qui fait la “liberté de la presse” dans nos contrées. 

Vikllepin abondamment justifié

Jean-Paul Baquiast

  23/10/2010

Le refus par anticipation de participer à la guerre en Irak, que Villepin selon ses propos avait convaincu Chirac de décider, se trouve amplement justifié. Il s’agissait d’une décision vraiment prémonitoire. L’individu contre la machine anthropotechnique?

L'Irak n'est que le dernier modèle de la série !

Francis Lambert

  24/10/2010

The Case of the Philippines (American War 1899-1902)

Bush referred to the Philippines as a model for the US relationship with Iraq and I would like to briefly describe that model.

It is particularly important to highlight the initiation of “low intensity conflict” policies by the United States against Filipinos in 1901 - a practice the US continued to implement throughout the 20th century in Vietnam, Angola, Nicaragua, El Salvador, Columbia and elsewhere. (...)

that brutal imperial American war that launched the 20th century as the “first Vietnam War” in which estimates of from 600,000 to a million Filipinos died. (...)

Et pas de wikikeaks envisageable :

... one US congressman, who visited the Philippines at the time, was quoted as saying “They never rebel in Luzon (Philippines) anymore because there isn’t anybody left to rebel…our soldiers took no prisoners, they kept no records, they simply swept the country and wherever and whenever they could get hold of a Filipino they killed him.”

Suit un siècle d’impérialisme ... le modèle

At the end of World War II the Americans claim to have given the Philippines its independence. (...) After Filipinos had successfully ousted the dictator and American puppet Ferdinand Marcos in 1986 (...)
the CIA hired retired US General John Singlaub (head of the World Anti-Communist League) to launch a relentless and cruel LIC campaign (1987-1989). President Aquino assisted in this effort in what the Filipinos refer to as “Total War” against the people.

Throughout the past century, the low intensity conflict policy implemented by the United States in Asia, Africa and Latin America has wreaked havoc, death and destruction and the Filipinos have experienced more than 100 years of these policies. (...)

It is highly unlikely that opposition to US interference in Iraq or in the Philippines will end now or any time in the future.

by Heather Gray http://www.commondreams.org/scriptfiles/views03/1117-11.htm

Dans cette mécanique historique, prévisible et implacable, Villepin pin pin prend toute sa dimension d’enflure médiatique. Son bavardage délimite bien “l’europe à 1%”. Une posture de Nations aussi décervelées que sur-endettées qui courent obséquieusement derrière leur maître en banqueroute maffieuse, tout en se disputant la faveur de cirer les bottes de son prochain dominateur ... qu’ attendre d’autre d’un nid de gerfauts se disputant dans son charnier séculaire ?

In a nutshell...

jean-marc solalbe

  27/10/2010

C’est le US marine le plus décoré de l’histoire, le général Smedley Butler, qui donne, en 1934, l’expression la plus cinglante de cette histoire : 

“J’ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif, et durant cette période, j’ai passé la plupart de mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J’ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques d’Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J’ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J’ai apporté la lumière en République Dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J’ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j’ai aidé à ce que l’entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix.”

“Quand je repense à tout ça, je pourrais donner à Al Capone quelques conseils. Le mieux qu’Al Capone pouvait faire, c’était de racketter trois quartiers. Moi, j’agissais sur trois continents.”