• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Badia Benjelloun est une collaboratrice fidèle de dedefensa.org depuis des années. Sa formation est essentiellement scientifique (biologie, mathémathiques, médecine), ce qui lui permet d'écrire des articles extrêmement élaborés sur ces sujets. Bien entendu, ce n'est qu'une petite partie de ses activités de commentatrice, et elle explore également et surtiout les champs de la politique et de l'économie, et jusqu'à des textes empreints de poésie. Sa place dans la série des Carnets de notre site est absolument, à la fois méritée et nécessaire.
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Internet a introduit, chez les “vieux de la vieille”, d’étranges habitudes ; particulièrement pour les gens de mon genre, – masculin-féminin, – moi qui suis d’un naturel à la fois solitaire et timide, affreusement asocial, et surtout, depuis autour de 1975-1980, comme révolté-total contre mon époque. La vertu d’internet pour des personnages de ma sorte, lorsqu’ils lancent une aventure de la sorte où se place ‘dedefensa.org’, c’est qu’elle a une chance de réussir tout en se faisant des amis... En effet, l’on se fait des amis, que jamais on ne voit ni n’entend, mais qui échangent des écrits, qui sont nombreux parfois, qui publient chez vous, et dont on sait notre proximité commune d’âme et de cœur sans nécessité d’alignement de l’esprit. Badia Benjelloun était de cette sorte, – “était”, puisqu’elle n’est plus. J’ai appris la chose, sa mort, par l’intermédiaire d’un lecteur, monsieur Pierre Multone – Bien tardivement, cela, puisque sa mort remonte à avril dernier. Entre nous, personnages sans liens sociaux ni activités communes, mais amitiés par-dessus les terres et les ombres de la vie ; moi-même, isolé, ermite à ma façon, résistant dans ce monde futile, vulgaire et grossier, et surtout perdu dans l’hystérie de ses prétentions, moi-même je ne sais rien des cahots de la vie sociale car il y a des siècles que je ne lis plus, ni les carnets mondains ni les nécrologies. Je vis un peu comme dans une éternité où je sais que rien ne vous fait perdre l’autre de vue, surtout pas la mort qui au contraire est comme une sorte de Grand Rassemblement des âmes jusqu’alors errantes. Huit mois plus tard, la nouvelle de sa mort a introduit dans mon cœur où la place pour ce sentiment est immense parce qu’il est à la fin d’une vie et se prépare à la grâce, une tristesse de plus mais également l’existence et la persistance d’un sentiment d’une amitié sans frontière portée par une estime respectueuse. (Suite)
Trois questions préliminaires doivent être posées face à ce nouveau variant, contagiosité, pathogénicité et sensibilité à la protection conférée par la vaccination ou l’infection naturelle. Réplication rapide, diffusion plus importante Il a été déclaré nouveau car son comportement diffère des autres lignées de virus qui ont subi des mutations. Il se propage en effet beaucoup plus vite que le delta. Un travail mené à Hong Kong in vitro a montré que sur les cultures cellulaires du tractus bronchique, en 24 heures l’omicron induisait un effet cytopathogène 70 fois plus rapidement, donc se multipliait à ce rythme, que le delta ou que le variant original. En revanche dans le poumon humain, la réplication de l’omicron est dix fois moins rapide mais reste plus élevée que pour le delta ou la souche de 2020. En effet in vivo, la réponse immune innée ou acquise intervient et module la réplication virale. Il est possible que le virus se multiplie moins bien dans les cellules pulmonaires, il pourrait induire moins d’effets systémiques tout en restant dans les voies aériennes supérieures, moins bien protégées par les vaccins. Cette résidence haute expliquerait aussi la rapidité de diffusion du virus. Le séquençage des virus n’est pas répandu, il est probable que l’omicron se soit déjà répandu dans de nombreux pays.
Il y a des pays qui ont une armée mais il existe aussi des armées qui ont un Etat. L’Égypte, l’Algérie font partie de cette deuxième catégorie. Les Égyptiens l’ont revécu douloureusement depuis 2011, ils avaient certes dégagé Moubarak mais la période d’un gouvernement non militaire issu des urnes fut d’une très brève durée. Ce régime résulte du renversement de la monarchie par un coup d’Etat militaire, celui des colonels patriotes. La situation de conflit permanent au Proche Orient installée par la création de l’artefact sioniste l’a légitimé. Il se pérennise en vertu de la domination de l’économie par quelques hauts gradés qui ont la mainmise sur les complexes touristiques et une bonne partie de l’activité industrielle. Un gouvernement civil n’a pu voir le jour en Algérie, les élections de 1991 (les premières authentiques organisées après l’indépendance) aboutirent à une décennie noire. Au cours de celle-ci ont été dénombrés plus de 300 000 morts et disparus, de plus elle a donné lieu à une véritable hémorragie, l’émigration de l’essentiel des cadres algériens, ingénieurs, médecins, journalistes qui ont fui les assassinats commandités on ne savait jamais par quel camp. Ces pertes humaines sont considérablement plus importantes que celles qu’ont subies les Chiliens sous la dictature de Pinochet. (Suite)
Le chef de cabinet du Président Hassan Rouhani a déclaré que selon un accord négocié dans le cadre des pourparlers de Vienne repris depuis avril 2021 pour ressusciter le JCPOA, les Usa étaient prêts à lever des sanctions relatives au secteurs du pétrole, du transport maritime et des assurances. Environ 1 400 sanctions infligées par l’administration Trump devraient être levées. A cette annonce qui ne pouvait être que sérieuse, les Iraniens ne donnent pas dans l’intempestif et l’infondé, ils ne sont ni fous, ni irrationnels encore moins fanfarons, l’ombre d’une menace a plané sur le monde anglo-saxon. Un danger imminent se précisait, l’abandon d’un acharnement à vouloir faire la guerre à l’Iran aurait signifié le collapsus final étasuno-sioniste dû à une paix possible. L’interprétation de cette avancée selon laquelle la gauche des Démocrates avait imposé une politique subtile visant à désincérer l’Iran de l’axe Moscou-Pékin pour l’affaiblir n’a pas tenu quelques jours. (Suite)
Il est exposé ici quelques éléments de réponse à l’articlecommis par William Engdahl sur les effets néfastes des vaccins conçus à partir de la technique des ARNm. En préambule, il est réitéré quelques principes qui gouvernent l’esprit de cette réponse. Chacun est libre d’émettre une opinion et de l’exprimer. Cependant, quand elle émane d’une personnalité qui bénéficie d’une audience, il est en va de sa responsabilité morale et intellectuelle qu’elle soit valablement fondée et ce d’autant qu’il s’agit de questions scientifiques qui requièrent non pas une expertise particulière mais une pratique exercée à déceler les biais d’analyse. Je soutiens depuis longtemps que l’industrie pharmaceutique qui s’approprie les résultats de la recherche scientifique publique et en fait un instrument de profit immédiat payé par les contributions des travailleurs aux caisses d’assurance maladie doit être confiée à des organismes de gestion associant les représentants des cotisants et des chercheurs. Cette exigence est plus juste et plus radicale que la simple levée des brevets et la suppression des droits à la propriété intellectuelle et du secret de fabrication. (Suite)
Le parrain et ses ouailles La France devait organiser un sommet de la Françafric début juillet à Montpellier. Le ban et l’arrière-cour des chefs d’État et de gouvernement africains avaient été sommés de participer à une grand messe au cours de laquelle l’ancienne puissance coloniale devait remettre de l’ordre dans ses anciennes possessions. Macron les avait déjà convoqués à Pau en décembre 2019 avant que n’eût éclaté la crise covidienne pour les inviter à réprimer les sentiments anti-français parmi les populations sub-sahéliennes plus qu’excédées, révoltées contre les opérations militaires françaises dans la région. Toute la zone a été déstabilisée depuis la destruction de la Libye, menée par la France et le Royaume-Uni pour le compte de l’OTAN. La présence de l’armée française se fait sous couvert d’une lutte contre le terrorisme islamiste, qu’elle encourage, finance et conseille en fait en sous-main si l’on extrapole les activités contre-insurrectionnelles officiellement assumées par Paris en Syrie à cette partie de l’Afrique. Il est difficile d’interpréter autrement l’inefficacité de l’opération Serval, lancée dès janvier 2013, puis celle de Barkhane qui en a pris le relai en août 2014 contre des milices qui vivent de rançons extorquées à l’Occident et de trafics en tout genre. Ulcérés d’un tel mépris envers les peuples représentés par ces dirigeants conviés pour se faire vertement réprimander, des personnalités africaines ont interpelé l’ONU et les organisations internationales des droits de l’homme pour que des mesures réelles soient prises afin de restaurer la paix et au Sahel et que soit relevée l’armée coloniale française, véritable force d’occupation. (Suite)
Pétainisme Toute honte bue, le gouvernement français a condamné la riposte armée des Palestiniens à la dépossession de leurs terres, maisons et villes. Il s’est abstenu de commenter l’origine de ce nouvel embrasement en Palestine. L’expulsion de leur domicile des Palestiniens à Cheikh Jarrah, Silwan, Khan Al Ahmar pour les quartiers de Jérusalem mais aussi des villes de Jaffa, Um Fahm, près de Haïfa dans les territoires conquis en 1948 par l’entité occupante sont des crimes de guerre. Que les expropriations soient validées par la Cour Suprême de l’entité militaro-ethnique renforce le caractère de l’illégitimité de cette organisation terroriste fondée en 1948 sous le patronage des États occidentaux. Cette pratique d’obéir, voire de devancer, les ordres d’une puissance occupante est l’une des expressions du pétainisme, une forme de gouvernement et d’idéologie moultepolitique qui remonte à 1815, exposée par Alain Badiou dans son opus De quoi Sarközy est-il le nom ?. Les deux moteurs du pétainisme selon le philosophe sont la vassalisation (à une puissance étrangère) et la peur que les gouvernants ont d’une partie de la population démunie, violentée par l’oppression économique et policière, et dès lors potentiellement révolutionnaire. A cet égard, les successeurs de Sarközy, le plus outrageusement et ostensiblement américain et sioniste des présidents français, constituent une parfaite continuité du transcendantal pétainiste. (Suite)
La famine invisible, une arme de guerre Le niveau de l’insécurité alimentaire au Yémen a été évalué par l’ONU pour la dernière fois en décembre 2020. L’analyse emploie la classification IPC, elle indique que des poches de famine absolue sont réapparues. La phase dite d’urgence (phase 4), juste en dessous au niveau de la gravité de la famine totale, concerne actuellement 3,6 millions de personnes et risque de monter à 5 millions au cours du trimestre en cours. La presse occidentale, celle qui compte pour forger l’opinion, donne assez peu à voir les images des enfants yéménites victimes de la faim. Il est vrai que les Houthis n’emploient pas les services d’une agence de publicité pour relayer la misère des millions d’enfants exposés à toutes sortes d’insécurité, la première concerne l’alimentation et l’eau potable. Ce que fit le Secrétariat à la Propagande du Biafra lors de la guerre de sécession qui dura de juillet 1966 à janvier 1970. Il avait inauguré l’ère de l’exploitation du spectacle des victimes pour justifier des guerres profitant aux intérêts occidentaux. Sur les conseils de la France, l’agence de relations publiques Markpress à Genève a produit plus de cinq cents communiqués et reportages sur des enfants au corps squelettique et au ventre bombé, une caractéristique de la malnutrition et de la carence en apports protéinés. Le gouverneur militaire de la région de l’Est du Nigéria disposait d’un trésor pour payer la publicité. Il avait accaparé les redevances des sociétés pétrolières BP et Shell qui exploitaient les champs d’un pétrole d’excellente qualité, bonny light, dans le golfe du Biafra. (Suite)
À Georges Ibrahim Abdallah Dans les rues dévalent les mémoires rougies des martyrs oubliés. Seuls les conservaient encore d’opiniâtres oeillets dans la touffe de leurs pétales sanglants. Les guerres conduisent aux guerres, du plus lointain que l’olivier se souvienne. Les mouettes sur le môle jacassent et les racontent. Hier, un drone a changé en poussière fine le fileyeur d’un pêcheur parti du port de Rimal, des vagues en colère se sont écartées puis se sont repliées pour accueillir l’homme disloqué. Des déchirures fugaces dans le temps donnent parfois naissance à des printemps lumineux où s’accordent les astres pour danser sur une musique composée dans un langage neuf. Dans peu de jours, le deux avril, les papillons hébétés de lumière défroisseront leurs ailes à Kobeyat pour rappeler aux collines boisées que tu y as vu le jour il y a soixante-dix ans. Les jardins se sont agrandis, l’enfance s’est élevée à la cime des cèdres. Le lieu, ses peupliers enveloppés d’un vert rajeuni, les chevaux au cœur bondissant soupirent sans comprendre ton exil et attendent ton retour. La terre de ton pays, le Liban, enivrée du parfum du lilas, risque de se pétrifier si dure encore ton absence. Les jeunes épis se dresseront pour te réclamer. Une jeune femme est venue te le confier. (Suite)
Depuis le début de l’épidémie due au SARS-Cov2, le monde scientifique se penche sur l’origine du virus pendant que se diffuse dans l’opinion la possibilité que le virus résulte d’une intervention humaine, délibérée ou accidentelle. Cette pandémie toujours évolutive non (encore) contrôlée plus d’un an après son apparition oblige la plupart des gouvernements à imposer des mesures sociales afin de réduire la circulation virale. Port de masque en public, distanciation physique, couvre-feux et confinements, en l’absence de traitements efficaces quel que soit le stade de la maladie et d’une couverture vaccinale protectrice permettent de ralentir la progression du virus, d’étaler dans le temps les contaminations et ainsi d’éviter une surcharge des structures sanitaires, fort anémiées par les purges astringentes des austérités budgétaires. Ce dispositif non médical contraignant, tout à fait inhabituel, a des conséquences à la fois économiques et socio-psychologiques importantes. Une récession de près de 10% affecte les PIB de la plupart des pays. Les règles qui entravent les déplacements et les réunions instituent des changements de mode de vie pénibles. Elles majorent la suspicion à l’égard des gouvernements qui multiplient depuis plus d’une décennie des lois liberticides dans un contexte de marasme économique mondial bien antérieur à l’actuelle crise sanitaire et que l’on peut faire remonter à l’effondrement boursier de 2008. Cette atmosphère est propice à l’émergence de théories qui attribuent au génie de l’homme la création de ce virus et de sa propagation. Les réfuter peut s’avérer difficile d’autant que les scientifiques se sont discrédités par une pratique de fraudes assez répandue dans leurs publications connue du public et qu‘à l’ère du post-modernisme, on n’attend plus de la science qu’elle délivre de vérités ultimes quand toutes les opinions sont réputées s’équivaloir. De plus, le recul du financement public dans la recherche oblige les équipes à trouver des ressources auprès de firmes privées qui peuvent orienter les résultats mais aussi la nature des travaux selon leurs intérêts. Le 22 décembre 2020, le quotidien de révérence, L’im-Monde en lettres gothiques offrait à ses abonnés un article d’ « enquête » sur le SARS-CoV-2 avec trois assertions dans le titre : Le silence de la Chine, un virus repéré dès 2013 et la fausse piste du pangolin. Rien que ça ! (Suite)
La Grèce a renoué avec une tradition, que l'on a pu croire révolue, celle des dynasties de patriciens. L’équipe de Tsipras élue pour s'opposer au démantèlement du pays par les banques européennes a échoué à accomplir sa tâche. Elle n’a pas rompu avec la dictature de l'Union européenne et de sa banque centrale, elle aura servi cependant à remettre en selle la clique des conservateurs et son népotisme sur laquelle flotte un parfum tenace de corruption. Le Premier ministre grec au pouvoir depuis 2019 a reçu la présidence du parti Nouvelle Démocratie des mains de son père. Lequel père a été lui aussi Premier ministre de 1990 à 1993. Sa sœur a occupé le poste de ministre de la Culture dans le gouvernement paternel. Elle fut plus tard ministre des Affaires Etrangères de 2003 à 2006 après avoir été maire d'Athènes. Son fils est l'actuel maire de la capitale. Une organisation anticapitaliste opposée à la junte militaire s'est constituée en 1975 dans le sillage d'une répression atroce des opposants au régime des colonels. Elle doit son nom du 17 novembre à la date du massacre de plusieurs dizaines d'étudiants lors du soulèvement de l'école Polytechnique en 1973 par les colonels. Le 17N s’était donné pour tâche de liquider des officiers américains, britanniques et turcs, des hommes d'affaires et des responsables politiques. Vingt trois victimes au total. Parmi elles figure Pavlos Bakoyannis, beau-frère de l’actuel Premier ministre Mitsotakis et père du maire d'Athènes. (Suite)
Parer à la catastrophe ? Dès septembre 2020, les communicants de Macron, sans doute cornaqués par McKinsey, ont pris comme ligne directrice de leur campagne l’Islam. L’Islam islamiste, l’Islam séparatiste, l’Islam islamique, l’Islam terroriste, l’Islam politique et récemment, ils leur ont fait enfourcher l’Islam gauchiste. Il s’agissait d’une véritable inflexion dans la ligne publicitaire de la brand ‘ni droite ni gauche’ mais néanmoins ‘en même temps’ qui a porté au pouvoir un jeune homme ambitieux doué dans l’art des sophistes, la rhétorique qui donne du brillant aux discours les plus creux donc les plus enveloppants. Le quinquennat précédent a été secoué par l’adoption des Lois travail concoctées par le futur Président en gage d’ortho-idéologie donné à ceux qui le choisiront comme le champion des privatisations et de la casse du Droit du Travail. Mais il fut aussi durablement marqué par la réponse politique apportée par un François Hollande (élu par défaut) aux attentats commis par d’anciens délinquants convertis à un Islam nihiliste. Ces terroristes ont reçu leur déformation religieuse en dehors de tout héritage familial, elle a été acquise le plus souvent dans des filiales de sectes ramifiées dans les prisons. Etat d’urgence, état d’exception, perquisitions en masse, interpellations de milliers de citoyens signalés comme pratiquant un islam rigoureux, bref, la France était devenue aux yeux du monde un repaire de terroristes tapis derrière chaque barbe ou foulard couvrant les cheveux. L’homme au scooter, imprévoyant, n’avait pas mesuré les inévitables effets de cette réaction politique irrationnelle sur le commerce et la raréfaction des touristes. Personne ne l’a renseigné sur le fait que les opposants à la dictature de Moubarak, privés de tout autre espace d’expression, ont justement opéré de cette manière. Ils ont perpétré des attentats contre des touristes pour punir économiquement la classe des oligarques qui tiraient profit de la visite des pyramides. (Suite)
Il se joue en Méditerranée orientale depuis quelque années une importante partie à trois acteurs dont les règles et le fonctionnement excluent les pays de l’Union européenne. Ils ont sont un partenaire sans pouvoir de décision. Ils n’en sont pas bénéficiaires mais ils en sont accessoirement les payeurs. L’enjeu est l’acquisition et la consolidation d’une zone d’influence dans cette région. Les substrats sont figurés par la Syrie, la Libye, deux pays passés sous régime de conflit perpétuel à partitionner et par des champs de gaz très en profondeur en offshore. Les rivaux en sont la Russie, la Turquie et l’entité sioniste. Le rivage des Syrtes L’intervention de l’OTAN dès qu’elle eût arrachée à l’ONU la résolution 1789 au titre du devoir de protection des populations civiles (R2P) a fait basculer la Libye d’une situation prospère et stable dans un chaos sans fin depuis dix ans. Deux camps s’y affrontent. Mais ni l’un ni l’autre ne représente le peuple libyen. (Suite)
Précautions La précipitation du gouvernement et de l’Autorité de réglementation du médicament et des produits de santé (MHRA) britanniques à autoriser la vaccination dès le 1er décembre 2020 ne manque pas de surprendre. Le groupement Pfizer BioNTech venait juste par voie de presse de communiquer des résultats intermédiaires, en réalité préliminaires, de la phase qui permet de vérifier l’efficacité de la prévention du vaccin à ARNm. Celle-ci, démarrée début juillet, concernait 43 538 volontaires, parmi elles, 38 955 ont effectivement reçu deux doses à 3 semaines d’intervalle. Les fabricants rechignent à conduire cette étape qui vérifie l’efficacité de médicaments et de dispositifs médicaux car elle est longue et donc coûteuse. De plus en plus, ils l’escamotent en invoquant l’urgence à autoriser leur produit de sorte qu’une fois mis sur la marché, ce sont les organismes de sécurité sociale qui en portent le poids financiers et les patients qui sont recrutés à leur insu pour expérimenter la nouvelle thérapeutique. Pfizer a conclu à une efficacité de son vaccin à 95% le 9 novembre car, sur les 170 cas de Covid-19 symptomatiques, 8 avaient reçu effectivement les injections vaccinales et 162 n’avaient eu que le placebo. Il semble admis que les statistiques sont devenues la science des petits nombres. Cette absence de précaution répond à une demande de la population britannique qui n’est pas vaccino-sceptique (20% d’anti-Vaxx contre plus de 45% en France) confrontée à un système de santé défaillant qui s’est montré encore moins adapté que ceux des pays du continent. Anticipant la rupture des liens avec l’Union européenne effective un mois plus tard, l’Autorité sanitaire britannique a affirmé sa souveraineté vis-à-vis de l’Agence européenne du médicament. (Suite)
Alors que se dessinent les prémices de l’indépendance de la Nouvelle Calédonie, les indépendantistes kanak ont manqué de gagner le référendum d’octobre de moins de 10 000 voix, l’Etat français parraine la vente de la filière Nickel de Goro, complexe fait d’un port, d’une centrale électrique, d’un gisement de Nickel et de cobalt et d’une usine de traitement, à un consortium prédateur. L’enjeu est considérable et la manipulation d’importance. Séquence 1 : Petite histoire, qui est le vendeur ? Le géant minier Brésilien Vale avait acquis l’exploitation du site en 2006 en rachetant le groupe canadien Inco Ld. Ces années-là étaient marquées par une activité frénétique de fusions-acquisitions ‘Fusac’ pour les banquiers. Les conseillers financiers encourageaient les concentrations de capitaux car ils ramassaient des commissions énormes quand ils veillaient aux transactions. Ce secteur bancaire est particulièrement parasite et s’est révélé dangereux car il conduit à des situations monopolistiques. L’actuel Président de la République française y a excellé dans le groupe Rothschild car il ne requiert aucune compétence économique particulière en dehors de l’art de la persuasion donc de la séduction qui facilite la négociation. (Suite)
L’annonce par le ministre des Comptes publics Gerald Darmanin d’une coupe globale dans le budget de 2017 de 4,5 milliards se traduisait pour la Défense par une réduction de son budget de 850 millions ce qui revenait à effacer l’actualisation de la loi de programmation militaire votée après les attentats de 2015. De Villiers, amer, exprima devant la commission de la Défense de l’Assemblée sa déception et souligna avec une petite phrase sa détermination à ne pas se laisser ‘avoir’ ainsi. Cette saillie peu protocolaire dite dans la rudesse d’un langage de caserne peut laisser supposer qu’une promesse faite par l’ancien candidat Macron à une fraction de l’armée pour son soutien à la course vers l’Élysée n’a pas été tenue. En effet, le Général De Villiers, alors chef d’état-major des Armées demandait fin 2016 que le budget de la Défense soit rehaussé à 2% du PIB et qu’il passe de 37,5 milliards d’euros à 41 milliards avant la fin de 2022. De Villiers plaidait pour l’accroissement des moyens face au terrorisme ainsi qu’à la menace nouvelle émanant d’États émergents. Cet appel au pays à fournir un effort de guerre fait écho à l’exigence des Usa exprimée auprès de ses alliés de l’OTAN d’augmenter leur budget militaire pour qu’il atteigne…2% du PIB, pour la France, il était de 1,79% en 2016. Le remplacement de matériels obsolescents justifie pour les responsables militaires qu’il faille étoffer les moyens de l’armée, sans cesse rognés, par l’austérité. Néanmoins, l’insertion de la France dans le commandement intégré de l’Otan pèse dans les choix stratégiques des responsables de la Défense, de moins en moins nationale puisque l’alliance tend à imposer ses orientations y compris dans l’équipement et les efforts financiers. Au sein de l’union européenne, le ‘couple’ franco-allemand a fait office de partenaires antagonistes qui ont permuté leur position en deux ans face aux exigences de Trump. Merkel affirmait en 2018 qu’il fallait s’affranchir de la tutelle de défense étasunienne juste avant de prendre (en 2019) à contrepied Macron qui voulait enterrer l’OTAN en mort cérébrale selon lui. La dépendance étroite du capital et des firmes allemandes vis-à-vis des Usa est trop grande pour revendiquer une quelconque autonomie. La tentative de créer un ‘véhicule’ spécial sans connexion avec le dollar ou les systèmes d’échanges interbancaires étasuniens pour contourner les sanctions étasuniennes prises à l’encontre de l’Iran a vite avorté. Le Ministère de la Justice des Usa a compétence pour étendre la législation des Usa de façon extraterritoriale, les amendes qu’il a extorquées aux entreprises européennes se sont élevées entre 2007 et 2018 à 5 339 milliards de dollars. Les frappes du gendarme du monde sont aussi économiques, elles précèdent dans de nombreux cas les frappes réputées chirurgicales. (Suite)
C’était tombé au début de l’automne, en même temps qu’avait chuté la première feuille des platanes qui arborent leurs rousseurs de saison. L’exécutif français qui cumule la fonction de seul émetteur de propositions de lois et celle d’approbateur législatif, a fait savoir qu’il préparait des dispositions légales pour interdire le « séparatisme ». Allait-on sur un ton martial punir un mouvement autonomiste ou indépendantiste séparatiste corse, breton, ou savoyard ? Depuis quelques années déjà, le FLNC est sorti de la clandestinité et a renoncé aux attentats. Education à la sauvage L’exécutif précisait la nouvelle doctrine de l’ensauvagement de hordes musulmanes résidant en France qui insuffisamment contrôlées revenaient à une posture naturelle d’informe, d’incivilisée, de sauvage. Un lexique inadapté prétend découper un nouveau champ politique. Le sauvage emprunte sa pente naturelle, l’isolement, le repli tribal et expose sa progéniture à un enseignement dangereux, celui de l’islamisme radical, opposé par nature à la loi républicaine. La prémisse comme son articulation avec sa conséquence sont fausses. (Suite)
L’Homme orange à la mèche blonde a-t-il réussi à réaliser ses promesses de campagne? Il avait été porté au pouvoir par les Deplorable qui l’ont choisi pour son programme de l’emploi fondé sur la ré-industrialisation du pays et la réduction des interventions militaires dans le reste du monde, consommatrices d’une bonne part du budget fédéral sans bénéfice pour eux. Déficits L’Homme orange avait axé sa politique sur l’augmentation des tarifs douaniers appliqués aux produits importés de Chine. Le déficit commercial des Usa a connu un record en 2018, 621 milliards dont 419, 2 pour la seule Chine soit une hausse de 12% par rapport à 2017. L’inflexion de 1,7% du déficit vis-à-vis de la Chine en 2019, accompagnée d’un recul des exportations étasuniennes, signe davantage un ‘recul d’activité’ qu’un effet tangible des taxes douanières. Les Usa ont importé moins de matériaux destinés à l’industrie manufacturière (-9,3%) illustrant la récession dans cette activité. L’importation des biens d’équipement (informatique et télécommunication) a diminué, montrant le peu d’empressement des firmes à investir et produire. Ces baisses, très notables, sont donc bien antérieures à la ‘crise’ économique que l’on peut imputer à la pandémie de la Covid-19. (Suite)
La France s’est trouvée confrontée au début de l’année 2020 avec l’épidémie du Sars-Cov-2 à une pénurie en moyens hospitaliers, particulièrement insuffisants en réanimation. Accueillir un flux de patients nécessitant des soins intensifs spécialisés, élevé brutalement, a été impossible. La capacité en lits de réanimation est connue, 5000 pour toute la France, soit 7,5 lits pour 100 000 habitants. Trois fois moins que l’Allemagne dotée de 29 lits pour 100 000 habitants. Or cette capacité d’accueil s’est réduite en quelques décennies. Des réformes du système des services publics gouvernées par une politique managériale de ‘réduction des coûts’ et de rentabilité l’ont progressivement diminuée. L’insuffisance du nombre de lits et de soignants est dénoncée régulièrement lors de mouvements sociaux. Ils dénoncent le séjour des heures voire des jours de patients sur des brancards où il arrive qu’ils soient oubliés surtout en hiver lors des pics de grippe. Des économies avec effet Le directeur d’établissement hospitalier organise des départements et en désigne les responsables chargés d’atteindre des objectifs économiques qui leur sont assignés depuis la réforme de 1983. Le financement global remplace la tarification à la journée d’hospitalisation. En 2004, une tarification à l’acte intervient pour corriger les distorsions qui se seraient introduites par la dotation globale qui ne financerait pas assez les hôpitaux à forte activité. En valorisant les actes techniques rentables, la finalité du service public a été perdue de vue. La loi HPST, Hôpital Patient Santé Territoire a obligé en 2009, complétée par celle de 2016, les hôpitaux à mutualiser leurs ressources et leurs capacités en adhérant à un groupement hospitalier de territoire. La masse salariale s’en est trouvée amoindrie. La réponse tardive de l’exécutif français à la pandémie ne put se faire qu’en usant d’un moyen autoritaire, le confinement, pour enrayer les contaminations. Elle s’est imposée car le nombre de malades graves et de décès s’élevait de manière exponentielle, impossible à camoufler. Il importe de souligner que cette décision a été assortie d’une coercition qui a mis en jeu des amendes dissuasives et des interventions musclées de la police le plus souvent arbitraires, spectaculaires visant les habitants des quartiers populaires. Deux autres mesures lui ont été associées. Les patients à réanimer ont été sélectionnés selon leurs chances de survie théorique, il a donc été procédé à un triage des personnes à secourir en faisant des choix, comme on y a recours en médecine de guerre ou de catastrophe. Par ailleurs, certains patients furent transférés dans des TGV réaménagés depuis les épicentres de l’épidémie vers des structures de soin non saturées. (Suite)
Des milliers de personnes se rassemblaient en novembre 2019 place de l’Indépendance à Bamako pour exiger le départ de ce que les Maliens considèrent comme une armée d’occupation. Les mêmes slogans ont été scandés à Niamey en mai 2019 et à Ouagadougou en octobre 2019. La jeunesse africaine n’a jamais été dupe quant à la nature de l’ingérence militaire française, elle ose désormais le proclamer en manifestant. Le délitement de l’Etat, amaigri par le service de la Dette, la tutelle monétaire française et la prédation des hommes politiques au pouvoir soucieux de détourner l’argent public et les aides internationales à leur profit, est tel qu’il n’assure aucun service, même le minimal, la sécurité des personnes et des biens. L’exigence du départ de l’armée française est vitale. La rébellion dans le Nord du Mali est endémique depuis des décennies pour des raisons d’accès aux ressources, aires de pâturage restreintes par la crise climatique, les nomades sont délaissés et ne bénéficient pas de moyens éducatifs ni de santé. Elle réclame le désenclavement et l’intégration à la nation. Différents accords et pactes ont ponctué et conclu les cinq insurrections survenues depuis l’indépendance. Le mouvement autonomiste est récent, il s’est officialisé avec la création du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad en 2010 qui ne représente que quelques tribus touarègues dans l’Est et le Nord Est. Le MNLA est parrainé diplomatiquement par l’Etat français. (Suite)