• Parmi les signatures régulières que nous affectionnons et auxquelles nous prêtons grande attention sur le net, il y a celle du russe Dimitri Orlov. • Il est le créateur d’une forme de pensée que l’on pourrait désigner comme une “science de circonstance”, une “science” suscitée par les circonstances même que nous traversons et que nous décrivons et désignons nous-mêmes comme la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES) : la “collapsologie”, ou “science de l’effondrement”. • Nous pensons que suivre régulièrement ses écrits est d’un intérêt qui rencontre complètement l’orientation de dedefensa.org : cela peut être fait grâce à nos excellents rapports avec Le Sakerfrancophone, qui reprend systématiquement les textes d’Orlov (en général deux par semaine) et les traduit en français. • Avec l’accord du Sakerfrancophone, que nous remercions bien chaleureusement, nous allons donc reprendre les textes d’Orlov dans cette rubrique propre intitulée “Le monde d’Orlov”. • Son fonctionnement est régi par les mêmes règles que celui d’Ouverture Libre mais cette rubrique a désormais une place structurelle dans dedefensa.org. • Le premier texte, une interview d’Orlov par Le Sakerfrancophone du 15 juin 2016, à l’occasion de la sortie en français du livre d’Orlov (Les cinq stades de l’effondrement aux éditions Le retour aux Sources) sert parfaitement de présentation de cet auteur.
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Tout le monde a été surpris par l’effondrement rapide du gouvernement en Syrie. L’effondrement politique est souvent ainsi : tant que les statues sont sur les places, que les drapeaux flottent sur les bâtiments publics et que les portraits sont sur les murs à l’intérieur, tout le monde suppose que le régime qu’elles symbolisent est plus stable que jamais. Les sondages d’opinion démontrent un soutien sans faille de la population au régime, mais cela est trompeur : à mesure que la fin d’un régime approche, celui-ci s’efforce de réprimer les parties les plus virulentes de l’opposition afin de sauver les apparences. Bachar Assad était un grand dirigeant – jusqu’à ce qu’il ne le soit plus. Il a gagné la guerre civile, reconquis des territoires sur ISIS et l’a en grande partie éliminé. Il a certes reçu l’aide des Iraniens et des Russes, mais c’est à lui, à son armée et à son gouvernement que revient l’essentiel du mérite. Les États-Unis, en revanche, qui ont lutté pendant deux ans pour faire quelque chose contre ISIS en Irak ou en Syrie, ne méritent aucun crédit. Les États-Unis ont complètement échoué, et les Russes ont réussi là où les États-Unis avaient échoué. L’un des principaux problèmes est qu’Assad, après avoir gagné, s’est reposé sur ses lauriers au lieu de réformer la politique et de réécrire la constitution pour qu’elle soit inclusive pour l’ensemble de la population. Au lieu de cela, il a passé son temps à remplir le nid de son clan alaouite tout en s’aliénant davantage les sunnites et les kurdes de la population. En conséquence, son gouvernement a progressivement perdu le soutien de toutes les parties de la population disparate – non seulement les sunnites et les kurdes, mais aussi les druzes, les chrétiens, les chiites, les yézidis, etc. (Suite)
Le 21 novembre 2024, la Russie a testé son nouveau système de missiles à portée intermédiaire, baptisé « Oreshnik » par ses concepteurs. Elle en avait le droit depuis que Donald Trump s’est retiré unilatéralement du traité sur les missiles à portée intermédiaire en Europe (INF), mais n’avait pas fait usage de ce droit jusqu’à présent. La position de la Russie était qu’elle ne violerait pas le traité INF tant que les États-Unis ne le feraient pas, ce que ces derniers ont fait récemment en installant leur Aegis Ashore en Pologne, qui est un système de défense aérienne et, en tant que tel, totalement obsolète et inutile, mais qui peut également tirer des missiles de croisière Tomahawk offensifs. Les médias occidentaux ont rapporté la frappe d’Oreshnik comme une attaque contre la ville de Dnipro, qui est en fait Dniepropetrovsk. Elle a été fondée en 1776 sur ordre du prince Potemkine et devait devenir la troisième capitale méridionale de l’Empire russe, après Saint-Pétersbourg et Moscou. Initialement nommée Yekaterinoslav, en l’honneur de la Grande Catherine, elle a été rebaptisée Dniepropetrovsk par les bolcheviks en 1926. La frappe d’Oreshnik n’a pas touché cette ville. C’était une infox. La frappe d’Oreshnik concernait une usine de la taille d’une ville, appelée Yuzhmash, située près de la ville de Dniepropetrovsk. L’usine était si grande qu’elle disposait de son propre système de transport. Elle fabriquait des ICBMs à l’époque soviétique. À son apogée, elle en produisait 100 par an, soit un tous les trois jours. Sous la direction de l’Ukraine, l’usine a dépéri et, bien que certaines sociétés de défense américaines se soient intéressées à elle et y aient même investi des fonds, ceux-ci ont probablement été volés, comme tout ce qui se passe en Ukraine ces jours-ci. L’Oreshnik est un nouveau système, développé au cours des dernières années et testé pour la première fois lors de cette frappe sur Yuzhmash, qu’il a réduit en miettes et même pulvérisé. L’Oreshnik est une fusée non nucléaire à combustible solide dotée de six véhicules de rentrée hypersoniques. Lors de la rentrée, les six projectiles manœuvrent violemment et accélèrent jusqu’à Mach 10, ce qui les rend impossibles à intercepter, quelle que soit la technologie existante ou envisagée. Très précise, elle a une force de frappe équivalente à son poids en TNT et la concentre sur une petite zone. Son rayon d’action comprend toute l’Europe, y compris le Royaume-Uni, et, s’il est lancé depuis l’Extrême-Orient russe, le Japon, la Corée du Sud et la majeure partie de l’Alaska. (Suite)
Si vous suivez l’actualité, vous avez peut-être remarqué que les États-Unis semblent être à l’aube d’un événement qui pourrait bien s’avérer être la deuxième révolution américaine. Le nouveau président élu veut démanteler l’État profond et a rassemblé une liste de réformateurs courageux pour réformer le système washingtonien, caractérisé par l’escroquerie et la corruption généralisées. Bien entendu, les personnes qui ont bénéficié de cette corruption ne se laissent pas faire et élaborent des plans pour contrecarrer les moindres actions de la nouvelle administration, voire pour l’éliminer physiquement. Le monde entier observe et se demande si le président élu sera capable de survivre aux tentatives d’assassinat suffisamment longtemps pour entrer en fonction. Cette deuxième révolution américaine est-elle vraiment nécessaire ? Oui, elle l’est. Pour ne citer que quelques petits problèmes qui ne demandent qu’à être résolus : • Le système médical américain équivaut à une taxe de 25 % sur tous ceux qui paient des impôts – une dépense d’une ampleur stupéfiante – mais produit des résultats sanitaires pires que ceux de Cuba, de nombreuses personnes n’ayant même pas accès aux soins de santé les plus élémentaires. • Le budget de la défense américaine dépasse celui de la plupart des autres pays du monde réunis, mais il accuse aujourd’hui un retard d’au moins deux décennies sur ses pairs en matière de développement d’armements. Par exemple, la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran et, à ce jour, l’Inde disposent de la technologie des fusées hypersoniques, mais pas les États-Unis. (Suite)
Les dindes mènent généralement une vie heureuse et paisible, ignorant tout de leur sort à l’approche de la fête de Thanksgiving. Ce n’est pas le cas des dindes de l’Union européenne : un sentiment de panique était palpable parmi les animaux de compagnie européens de Washington lors de leur dernière réunion à Budapest. Nombre d’entre eux n’avaient même pas l’intention de se rendre à Budapest, estimant que la politique de Victor Orbán était inacceptable.C’est un Européen qui privilégie la Hongrie, ce qui n’est déjà pas si mal, mais en plus, il veut commercer avec la Russie. Il n’a pas le choix : les oléoducs de l’ère soviétique qui approvisionnent la Hongrie en pétrole et en gaz naturel traversent d’est en ouest l’ancienne République socialiste soviétique d’Ukraine. La Hongrie travaille également avec l’entreprise russe Rosatom à la construction de la centrale nucléaire de Paks-2 (Paksi-2 Atomerőmű en hongrois). C’est encore pire (les bons Européens sont censés sanctionner la Russie, pas conclure des accords commerciaux à long terme avec elle), mais Orbán est également fermement décidé à ne pas fournir d’armes au régime de Kiev. C’est compréhensible : étant donné que le régime de Kiev viole les droits de l’importante communauté hongroise dans l’ouest de l’Ukraine, il est plus un ennemi qu’un ami pour les Hongrois. Les grands de l’UE avaient une excellente raison d’assister à la réunion de Budapest : de juillet à décembre de cette année, la Hongrie assure la présidence du Conseil de l’Union européenne. Et pourtant, ces mêmes grands de l’UE étaient tout à fait opposés à se rendre à Budapest – pendant un certain temps – parce qu’Orbán est un apostat de l’idéologie officielle de l’Union européenne, qui exige une peur et une haine inconditionnelles de la Russie ainsi qu’un amour et un soutien inconditionnels envers le régime de Kiev. Et en plus, Orbán est aussi (hélas !) un conservateur ! Une seule chose leur a fait changer d’avis : le résultat de l’élection présidentielle aux États-Unis, qui a été remportée par le vieux showman et magnat des casinos Donald Trump. Orbán est le grand ami de Trump, il a soutenu sa campagne depuis le début et il est en passe de devenir son homme en Europe. Lors de la réunion, Orbán avait l’air suffisant – comme un chat qui vient de manger un canari – mais il a lui aussi un problème : il n’a pas réussi à convaincre le régime de Kiev de maintenir le gazoduc russe ouvert après le 31 décembre (cela nécessiterait la négociation et la signature d’un nouveau contrat entre l’Ukraine et la Russie, et ces deux pays ne se parlent même pas). Oh, et il n’y a pas d’autre source de gaz naturel disponible pour la Hongrie. (Suite)
La majeure partie de l'humanité est inconsciente du fait qu'elle vit et se déplace dans un monde de fantasmagorie, dans lequel son sens de l'identité nationale, les lois qu'elle a intériorisées et selon lesquelles elle vit, et même les mots qu'elle utilise pour se décrire, sont déterminés, dans une mesure assez surprenante, non par une quelconque considération rationnelle, mais par les résultats de rituels magiques qui ont été exécutés pour la première fois dans un passé lointain et qui continuent d'être exécutés aujourd'hui. Bien que nous souhaitions nous considérer comme pleinement rationnels et motivés par des calculs d'intérêt personnel et par des conceptions du bien individuel et du bien public, il est assez difficile de nier que nous sommes régulièrement confrontés à diverses formes de psychose de groupe : obsessions, fixations, engouements, attachements émotionnels, dévouements... fanatisme. Nier l'existence de ces forces puissantes, c'est nier la nature humaine, et donc la réalité. Il s'avère que l'empiriste sceptique pur et dur conduit à l'aveuglette, incapable de voir l'invisible et pourtant si important terrain psychologique. Et si le refus de percevoir et d'aborder correctement les questions de psychologie individuelle donne généralement lieu à des échecs personnels et à des tragédies mineures, un tel aveuglement volontaire en ce qui concerne la psychologie de groupe peut conduire à des résultats arbitrairement horribles. Pour nous permettre de percevoir et de comprendre les choses invisibles, nous sommes obligés de conceptualiser des objets dont l'existence ne peut être vérifiée de manière indépendante mais peut seulement être déduite de leurs influences observables, de la même manière que les physiciens déduisent l'existence des particules subatomiques. Il est donc entendu qu'en dehors de notre perception physique, il existe des entités artificielles générées par la dévotion, l'enthousiasme ou le fanatisme, traditionnellement appelées égrégores. Le mot vient du grec et signifie « ceux qui veillent ». Les égrégores sont les cœurs battants de tous les grands courants de la psychologie de groupe ou de masse, qu'ils soient bons ou mauvais. (Suite)
C’est un désastre qui se prépare depuis 80 ans. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis étaient pratiquement seuls en tant que puissance économique. Représentant 50 % du PIB mondial, ils détenaient 80 % des réserves mondiales de devises fortes. En 2024, la part des États-Unis dans l’économie mondiale est tombée à 14,76 % (chiffre calculé à partir des données fournies par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international). Mais même ce chiffre est trompeur, car 20 % de l’économie américaine est constituée de ce que l’on appelle par l’acronyme FIRE (Finance, Insurance, Real Estate) : finance, assurance et immobilier. Ce sont des parasites improductifs de l’économie productive. Les soins de santé sont un autre parasite improductif : ridiculement surévalués, ils représentent près d’un quart de toutes les dépenses aux États-Unis. Ni les ressources consommées par l’industrie FIRE, ni les dépenses de santé ne contribuent beaucoup à la position des États-Unis dans l’économie mondiale. Si l’on tient compte de ces éléments, la part des États-Unis dans l’économie mondiale se réduit à un peu plus de 8 %. Bien qu’elle soit loin d’être négligeable, cette part est loin d’être suffisante pour donner aux États-Unis une majorité de voix ou un droit de veto dans les affaires mondiales. La tragédie de cette situation est que l’état d’esprit des Américains, en particulier de ceux qui occupent des postes à responsabilité à Washington, n’a pas été en mesure de s’adapter à cette évolution. Leur mentalité semble figée pour toujours : ils croient qu’ils peuvent encore dicter leurs conditions au monde entier et ils ont de plus en plus de mal à dissimuler le fait que la quasi-totalité du monde (à quelques exceptions notables près) se sent désormais libre de les ignorer. (Suite)
Le 16 octobre, le non-président (son mandat a expiré en mai) de la non-Ukraine (tous les territoires et populations les plus précieux font désormais partie de la Russie) a prononcé un discours devant le non-parlement (le mandat parlementaire a expiré en août). Ce discours était consacré à un « plan pour la victoire » – mais il faudra traduire le terme « victoire » en ukrainien pour savoir ce qu’il signifie, car il n’a certainement pas la même signification que le mot « victoire » en anglais ou en français. Le terme ukrainien pour « victoire » est « peremoha » et, dans le contexte ukrainien, il est étroitement lié à un autre mot – « zrada » – qui signifie « trahison ». En Ukraine, chaque fois que la victoire semble en vue, cela implique automatiquement que la trahison est au coin de la rue. Si cela semble un peu mystérieux, c’est parce que c’est le cas : la mystérieuse volonté d’autodestruction de l’Ukraine est à l’œuvre depuis que cette nation encore naissante a surgi de manière inattendue il y a un peu plus de trois décennies, à la suite de la prise de pouvoir cynique de Boris Eltsine. Pour s’en convaincre, il suffit de retracer la trajectoire de l’Ukraine au cours de cette période. Elle est passée de la partie la plus prospère et la plus industrialisée de l’URSS à la deuxième nation la plus pauvre d’Europe (la Moldavie est la plus pauvre). Le passage de la « peremoha » à la « zrada » est prévisible. Voici un exemple typique. Les troupes ukrainiennes reçoivent de l’Occident de nombreuses armes antichars et sont prêtes à aller détruire des chars russes – la « peremoha » est à portée de main ! Mais voilà qu’un groupe d’officiers ukrainiens vend ces armes à un narcotrafic mexicain et s’envole pour Monaco afin d’y faire la fête sur un yacht de luxe avec des prostituées et de la poudre. C’est ça, la « zrada ». Tous les autres Ukrainiens sont envieux, car ils auraient eux aussi aimé être aussi intelligents et impitoyables et se retrouver à Monaco pour fêter l’événement sur un yacht de luxe avec des prostituées et de la poudre. Mais au lieu de cela, ils doivent aller s’asseoir dans des tranchées crasseuses au front, sans bénéficier d’armes antichars. Il faut comprendre que dans la mentalité ukrainienne, la « zrada » n’est pas le résultat d’une défaillance morale personnelle, mais s’apparente à une force naturelle intégrée dans la structure de la société ukrainienne. (Suite)
Il s’agit d’un désastre qui se prépare depuis 80 ans, depuis la victoire américaine de la Seconde Guerre mondiale, dont les conséquences ont donné aux États-Unis le privilège exorbitant d’imprimer de l’argent sans limite, renforcé par des bombardements et des invasions pratiquement ininterrompus. Depuis l’invasion de l’Afghanistan en octobre 2001, tout ce que l’armée américaine a touché au cours de ces années a été réduit en poussière. Les échecs des États-Unis à fomenter le chaos ne se sont pas limités à la sphère militaire : leurs tentatives de semer le chaos politique ont été tout aussi inefficaces. Le lancement de l’opération militaire spéciale russe visant à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine au début de 2022 a été un signal pour le monde entier : plus personne n’a besoin d’obéir aux États-Unis ! Mais perdre le contrôle de ses adversaires est, dans une certaine mesure, prévisible et ce n’est même pas le pire. Ce qui est encore plus grave, c’est que les Washingtoniens sont en train de perdre le contrôle de leurs alliés, sur les ressources desquels ils se sont appuyés dans leur quête désormais frustrée de domination mondiale. (Suite)
La semaine dernière, des milliers de téléavertisseurs ont explosé au Liban, mutilant des centaines de personnes et en tuant des dizaines d’autres. Il s’agissait d’une attaque terroriste à grande échelle visant les membres du Hezbollah – le Parti de Dieu, un parti islamiste chiite libanais – tout en épargnant les médecins travaillant dans les hôpitaux libanais, qui avaient été avertis de rendre leurs téléavertisseurs à l’avance par des parties encore inconnues. Les téléavertisseurs qui ont explosé contenaient des piles contenant une petite quantité de tétranitrate de pentaérythritol, ou PETN, un explosif puissant, qui était incorporé dans le processus de fabrication des piles. Le PETN est une poudre non volatile et est très difficile à détecter en petites quantités, surtout s’il est encapsulé dans le corps en plastique d’une pile. (Suite)
Ceci vient de tomber : https://sledcom.ru/news/item/1915443 « Le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a identifié toutes les personnes impliquées dans la mort de Russell Bentley et les circonstances des crimes commis. La Direction principale des enquêtes militaires du Comité d’enquête de la Fédération de Russie a achevé l’instruction de l’affaire criminelle contre les militaires des forces armées de la Fédération de Russie Vitaly Vansyatsky, Vladislav Agaltsev, Vladimir Bazhin et Andrei Iordan. Selon le rôle de chacun, ils sont accusés d’avoir commis en groupe des actes dépassant manifestement le cadre de leur autorité, d’avoir fait usage de violence physique et de torture ayant entraîné la mort de la victime par négligence, ainsi que d’avoir dissimulé un crime particulièrement grave en déplaçant la dépouille du défunt vers un autre lieu (partie 5 de l’article 286 du code pénal de la Fédération de Russie, paragraphe « a » de la partie 2 de l’article 244 du code pénal de la Fédération de Russie, partie 4 de l’article 33 et partie 2 de l’article 316 du code pénal de la Fédération de Russie). » Selon l’enquête, le 8 avril 2024, dans la ville de Donetsk, les militaires Vansyatsky, Agaltsev et Iordanov ont utilisé la violence physique et la torture contre lui, entraînant sa mort. Le même jour, Vansyatsky et Agaltsev ont fait exploser avec un bloc de TNT une voiture VAZ 2115 dans laquelle se trouvait son corps. Le 9 avril 2024, sur les instructions de Vansyatsky, un militaire de la même unité, Bazhin, a dissimulé un crime particulièrement grave en déplaçant les restes de Bentley de la scène de crime. » Les accusés sont actuellement en train de se familiariser avec les éléments du dossier pénal. Par la suite, l’acte d’accusation sera soumis à approbation et envoyé au tribunal.» La version des faits la plus logique est la suivante : “Bentley a été arrêté alors qu’il filmait les conséquences d’un bombardement ukrainien sur une unité militaire et a été pris pour un espion”. (Suite)
C’est un paradoxe évident qui, d’une manière ou d’une autre, passe largement inaperçu. Les États-Unis dépensent plus pour leur armée que les neuf pays suivants réunis, soit près de 40 % de ce que le monde entier dépense pour son armée. Et ce qu’ils obtiennent pour tout cet argent est tout simplement effroyablement mauvais : Les États-Unis ont des décennies de retard sur la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord dans le développement d’armes hypersoniques qui ne peuvent pas être interceptées. Les États-Unis n’ont pas non plus été en mesure de rivaliser dans le domaine des systèmes de défense aérienne et spatiale ; le mieux qu’ils puissent offrir est le système Patriot, qui s’est révélé pire qu’inutile en Ukraine, ayant récemment abattu un des jets F-16 cédés. Sa dissuasion nucléaire date de plusieurs décennies et une partie inconnue de celle-ci est hors service, tandis que la plupart des connaissances nécessaires à sa mise à jour ont tout simplement été perdues. Ses bases militaires sont disséminées dans le monde entier, mais elles ne peuvent se défendre contre des attaques sporadiques à la roquette et jouent un rôle de plus en plus marginal dans la géopolitique contemporaine. La population des États-Unis est extrêmement malade en raison de l’épidémie d’obésité, de la forte prévalence du diabète infantile et de la toxicomanie galopante. En conséquence, seul un tiers des jeunes hommes est suffisamment en forme pour servir dans l’armée et ils sont encore moins nombreux à vouloir le faire. Dans le même temps, le système d’éducation publique défaillant fait qu’il est pratiquement impossible de trouver suffisamment de recrues capables de faire fonctionner les systèmes d’armement modernes et de haute technologie. La liste est encore longue, mais ces cinq points devraient suffire à vous faire comprendre que quelque chose ne va pas du tout : l’argent dépensé pour l’armée américaine est, de toute évidence, mal dépensé. En outre, la situation financière des États-Unis est aujourd’hui une triste plaisanterie : les paiements d’intérêts sur la dette fédérale dépassent les dépenses de défense et le déficit du budget fédéral s’apprête à dépasser les 2 000 milliards de dollars par an. Aux dernières nouvelles, la dette fédérale américaine s’élevait à environ 35 300 milliards de dollars et augmentait d’environ 4 000 milliards de dollars par an. Les intérêts sur cette dette s’élevaient à 1 100 milliards de dollars par an (3 milliards de dollars par jour). Les paiements d’intérêts sont à peu près le double de ce qu’ils étaient il y a quelques années et ne peuvent qu’augmenter. (Suite)
L’époque intéressante dans laquelle nous vivons devient de plus en plus intéressante. À l’heure actuelle, il devient difficile de trouver en Occident un expert quelconque qui ne pense pas que la guerre de l’Ukraine contre ses propres Russes, et maintenant contre la Russie elle-même, est une cause perdue. « Pourquoi donner encore plus d’argent et d’armes à un camp qui a déjà été vaincu ? », demandent-ils, avant d’écouter attentivement l’écho étouffé qu’ils reçoivent en réponse. Voyez-vous, les politiciens occidentaux qui ont donné plus de cent milliards de dollars à la cause ukrainienne ne peuvent pas se permettre de perdre la face, ce qui se produirait inévitablement s’ils admettaient ouvertement que la cause est perdue. Laissons-les couver et mariner dans leur propre jus empoisonné aussi longtemps qu’ils le souhaitent ; nous, en revanche, sommes prêts à tirer certaines conclusions sur l’issue la plus probable pour les anciens territoires ukrainiens une fois que le régime de Kiev aura cessé de résister et se sera effondré. Ces conclusions n’ont pas besoin d’être fondées sur des présupposés idéologiques, des opinions politiques ou des vœux pieux : il suffit de regarder les chiffres. Au début de l’opération militaire spéciale (OMS) de la Russie en Ukraine, en février 2022, une mauvaise surprise est survenue. Il s’est avéré que les Ukrainiens (en tant que société, et non en tant qu’individus vivant sur ce territoire) ne se sentent pas membres d’un peuple unique et fraternel avec les Russes. En outre, plus de la moitié de cette population a été amenée à rêver de la victoire sur la Russie (sur la base d’informations vraiment ridiculement inexactes), alors que l’on pensait initialement que des idées aussi idiotes pouvaient être entretenues par cinq à dix mille nazis au cerveau endommagé (en raison d’une carence en iode) originaires d’Ukraine de l’Ouest. Apparemment, trente années passées dans le désert de l’« indépendance ukrainienne » et l’aide abondante des ONG américaines avaient induit un tel degré de dégradation mentale que des centaines de milliers d’Ukrainiens marcheraient volontiers vers une mort certaine des mains de l’armée de terre, de la marine et de la force aérienne russes. (Suite)
Au cas où cela vous aurait échappé, les États-Unis ne sont pas une démocratie. Une étude de l’université de Princeton menée par Gilens et Page a effectué une analyse de régression sur plus d’un millier de décisions de politique publique, et a déterminé que l’effet de l’opinion publique sur la politique publique est nul. C’est exact, nul. La façon dont vous votez n’a pas d’importance, elle n’affecte pas le résultat de façon mesurable. Par extension, cela vaut également pour les manifestations, l’organisation, le fait de s’asperger d’essence et de s’immoler par le feu sur les marches du Sénat américain, ou toute autre activité que vous pourriez entreprendre. Cela n’influencera en rien les détenteurs du pouvoir. Mon billet précédent a donné lieu à plusieurs versions de la même question : Mais qui est vraiment aux commandes ? Qui sont les marionnettistes ? Ce billet a été publié pour la première fois le mardi 13 mai 2014 sur https://cluborlov.blogspot.com. Il devrait répondre à cette question. Les marionnettistes ne sont pas des humains mais des sacs d’argent. Cette relation est la suivante : le soutien du public à une question donnée peut varier de 0 % à 100 % ; la probabilité que la politique publique suive reste bloquée à 30 %. Peu importe que vous votiez ou non, vous gaspillez votre vote de toute façon. Ou, si cela vous rassure, il est gaspillé pour vous. (Suite)
Les esprits curieux veulent savoir : Pourquoi les Ukrainiens ont-ils attaqué la région russe de Koursk, ouvrant ainsi un nouveau front septentrional qui était jusqu’à présent essentiellement pacifique ? L’opération était sans espoir, étant donné que les Ukrainiens perdaient déjà le contrôle de leurs derniers bastions dans d’autres parties de ce qui est aujourd’hui le territoire russe, et qu’ils risquent maintenant d’en perdre encore beaucoup plus. Qui plus est, pour organiser cette invasion sans espoir, les Ukrainiens ont dû retirer leurs meilleures troupes restantes du front oriental, l’affaiblissant à un point tel que les troupes russes avancent plus vite que jamais. Qui plus est, en attaquant carrément une région pacifique et relativement sans défense qui est sous contrôle russe depuis le 2 septembre 1943 – date à laquelle l’Armée rouge a chassé les nazis d’Hitler – et en le faisant avec des nazis ukrainiens et des membres de l’OTAN parfois appelés à tort « mercenaires », tous joyeusement affublés d’insignes nazis, ils sont parvenus à rouvrir une boîte de Pandore qui était restée fermée pendant 80 ans. Des tas d’hommes russes sont désormais persuadés qu’il est temps de donner au monde une nouvelle leçon sur le sujet : “ne jamais envahir la Russie” et ils se présentent au bureau de recrutement le plus proche. Cette nouvelle vague de volontaires, dont le nombre avoisine les 1 500 par jour, est différente de la précédente, qui voulait simplement aider ses frères du Donbass, ou des réservistes qui ont été appelés au service actif. Ceux-ci veulent réellement aller botter le cul des nazis jusqu’à Jupiter. Tous ceux qui ont sympathisé avec les nazis ukrainiens devraient être très nerveux, car les Russes vont sans aucun doute chercher des moyens cinétiques pour leur expliquer l’erreur de leur comportement. (Suite)
e m’en tiens à mon vieux dicton : « Les États-Unis ne sont pas une démocratie et peu importe qui est président ». Les États-Unis se décrépitent à un rythme tout à fait acceptable (pour la majorité mondiale qui en a assez de leur « hégémonie »). Les grandes nations hégémoniques ont besoin de deux ingrédients pour rester hégémoniques : la suprématie économique et la suprématie militaire. Dans le cas des États-Unis, tout le monde était obligé d’utiliser le dollar américain dans les échanges commerciaux, en particulier le commerce du pétrole dont les États-Unis ont pu tirer un profit considérable en imprimant simplement de la monnaie, sous peine de se faire tuer comme Saddam ou Khaddafi. En fait, cela se résumait à « Payez-nous ou nous vous tuerons ». Comment cette suprématie se porte-t-elle aujourd’hui ? Examinons d’abord le pouvoir économique. Si vous examinez (très brièvement) le budget fédéral américain, vous constaterez qu’un tiers de celui-ci est emprunté pour exister et, lorsque j’ai vérifié il y a quelques mois, les États-Unis étaient contraints de continuer à emprunter 1000 milliards de dollars tous les trois mois ; ce genre de chose n’a pas tendance à durer longtemps. Entre-temps, une réunion des BRICS à Kazan en octobre devrait déboucher sur un plan de remplacement du dollar américain pour le commerce international et, en préparation de cet événement, l’or a atteint 2550 dollars l’once pour la première fois de son histoire et les investisseurs internationaux commencent à se débarrasser des bons du Trésor américain et hésitent à en acheter d’autres. Jusqu’à présent, 49 pays ont déposé une demande d’adhésion aux BRICS ; vous voyez, très peu de pays peuvent se permettre d’être exclus du commerce international une fois que le dollar aura disparu. (Suite)
Alors que le monde entier commençait à oublier béatement l’existence de l’État failli misérable, anciennement connu sous le nom d’Ukraine, celui-ci nous a rappelé son existence en attaquant la région de Koursk, en Russie, dont elle est frontalière. Plus d’un millier de soldats ukrainiens, dont beaucoup appartiennent à des formations nazies ayant fait leurs preuves au combat et dont beaucoup se sont retirés de certaines parties du front existant de 1 000 km, le long duquel la partie ukrainienne est actuellement en train de battre méthodiquement en retraite, ont été équipés des chars et de l’artillerie restants, pour la plupart fournis par l’Occident à ce stade, et ont reçu l’ordre d’attaquer une partie du territoire russe défendue faiblement et auparavant paisible, dans le cadre d’une attaque de type terroriste. Quelques mercenaires polonais et français et quelques égorgeurs géorgiens bien connus ont également été repérés. Au cours des deux jours suivants, ils ont perdu la plupart de leurs blindés et de leur artillerie ainsi qu’un bon tiers de leurs hommes, leurs voies de réapprovisionnement ont été coupées et ils sont maintenant bloqués et sur le point d’être détruits par des troupes russes fraîches qui ont été dépêchées en urgence à la frontière ukrainienne. Mais l’armée ukrainienne perd actuellement environ 2 000 hommes par jour, souvent à cause de bombardements de précision (les bombes de l’aviation russe, dont un très grand nombre a été stocké à l’époque soviétique, ont récemment été dotées d’ailes courtes et de systèmes de guidage de précision), de sorte que le fiasco de Koursk n’est qu’un simple incident dans les statistiques. Par contre, le fait de retirer les nazis du front existant risque de le faire s’effondrer encore plus rapidement. Depuis ce matin, la Russie a instauré un régime d’exception anti-terroriste à Koursk et dans deux régions voisines, ce qui permettra aux autorités de s’affranchir de certaines subtilités juridiques dans la gestion de l’incursion. Bien que les dommages causés par ces attaques aient été assez limités, la télévision d’État russe a produit des rapports détaillés et accablants à ce sujet. En particulier, un correspondant militaire très respecté, Yevgeny Poddubny, a subi de graves brûlures lorsqu’un drone kamikaze ukrainien a percuté la voiture qu’il conduisait (les opérateurs de drones ukrainiens ciblent spécifiquement les journalistes). Plusieurs milliers de civils ont dû être évacués des régions frontalières (les Ukrainiens leur ont tiré dessus alors qu’ils fuyaient), reçoivent de l’aide et sont hébergés ailleurs. Nombre d’entre eux ont dû laisser derrière eux leurs animaux de compagnie et leur bétail – un aspect qui semble avoir mis en colère les téléspectateurs russes plus que toute autre chose. (Suite)
Une étrange série d’événements s’est récemment produite dans le monde de la diplomatie : les gouvernements de divers pays islamiques ont convoqué les ambassadeurs français afin de leur faire part de leur indignation face à la profanation du grand prophète islamique Issa (alias Jésus) lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Les organisateurs ont en effet jugé bon de présenter un tableau épouvantable imitant le classique de Léonard de Vinci, La Cène, avec une grosse lesbienne à la place de Jésus et une bande hétéroclite de travestis à la place des apôtres, le tout se délectant d’une perversité maximale. Les dirigeants des nations chrétiennes orthodoxes n’ont pas suivi, adhérant peut-être au dicton d’Issa : « Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, et qu’ils ne reviennent sur leurs pas et ne vous déchirent ». (Matthieu 7:6) Nous pouvons être sûrs que les organisateurs des Jeux olympiques n’ont pas cherché à dégoûter au maximum tout le monde ; ils voulaient impressionner et inspirer. Les Olympiades trouvent leur origine dans des festivals organisés pour plaire et impressionner les dieux du Mont Olympe – une quête du divin. Mais c’est un signe d’incompétence extrême lorsque les tentatives d’un artiste pour représenter des anges finissent par ressembler à des démons mal dessinés. De plus, pour dessiner des anges de manière convaincante, il faut être capable de les sentir (pas nécessairement de les voir ou, plus probablement, de les halluciner), c’est-à-dire qu’il doit y avoir une étincelle d’inspiration divine (comme ce fut clairement le cas pour De Vinci, sinon son chef-d’œuvre n’aurait pas été vénéré pendant cinq siècles et quart). En l’absence de toute trace d’inspiration divine, un artiste serait bien inspiré de s’en tenir à dessiner des démons. (suite)
Les Américains se plaignent souvent que les Russes ne sourient pas autant qu’ils le souhaiteraient. En retour, les Russes ont tendance à penser que les Américains sourient souvent sans raison – comme le font souvent les idiots. Les Russes sourient pour une bonne raison : lorsqu’ils regardent un bon ami après une longue absence, lorsqu’ils regardent leur téléphone et constatent qu’une somme importante a atterri sur leur compte en banque, lorsqu’ils regardent des aigles copuler en plein vol… Je ne parle pas d’une sorte de sourire idiot aux dents nues, comme celui que l’on voit sur les photos officielles des fonctionnaires américains. Un simple soulèvement des coins de la bouche de 2,5±0,5 mm suffit, car tout autre geste pourrait entraîner une réprimande automatique : “Pourquoi souris-tu, idiot ?” (« Чё лыбишься, мудак ? »). Compte tenu de tout cela, les Russes ont souri plus que d’habitude ces derniers temps, et ce pour d’excellentes raisons. Les choses vont très bien en Russie, mais comme j’écris ceci en anglais, et non en russe, et que peu de gens en dehors de la Russie sont au courant de ce qui se passe en Russie, je vais passer outre. Pour les quelques Russes qui prêtent attention aux nouvelles étrangères (la Russie est un pays fascinant à l’infini, ce qui laisse peu de temps libre à la plupart des gens pour ce genre d’activités), les nouvelles leur fournissent un flux constant de raisons de sourire. En voici trois, petites et grandes, choisies au hasard. 1) L’Ukraine a décidé d’imposer des sanctions à la grande compagnie pétrolière russe Lukoil, réduisant ainsi son accès au pétrole russe. Étant donné que l’Ukraine n’a plus beaucoup de capacités de raffinage, cela ne semble pas être un gros problème. En fait, la seule raffinerie qui lui reste est Krememchugsky NPZ, qui appartient à Igor Kolomoisky, l’ancien ami oligarque de Vladimir Zelensky, qui l’a lancé dans la politique et qui est aujourd’hui en prison. Même Kremenchugsky ne fonctionne qu’à 16 % de sa capacité nominale, produisant quelque 3 millions de tonnes (5 millions de barils) par an. (Suite)
Depuis le débat présidentiel du 27 juin 2024, au cours duquel il est apparu clairement que Joe Biden n’est pas compos mentis, et qu’il l’est probablement depuis un certain temps (si ce n’est depuis le début de son mandat), il est également apparu clairement qu’il n’y avait qu’un seul moyen pour lui de remporter un second mandat : tuer Trump. Hier encore, le samedi 13 juillet, lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie, une balle a effleuré l’oreille de Trump, tandis que d’autres balles ont tué un participant au meeting et en ont blessé un autre. L’assassin en puissance a été abattu sur le champ par les services secrets ; s’il ne l’avait pas été, un Jack Ruby aurait dû l’achever plus tard. Cette façon d’abattre les présidents est très traditionnelle en Amérique et, comme le clan Biden est incapable d’inventer quoi que ce soit de nouveau, c’est ainsi que les choses devaient se passer. Le clan Biden (qui, bien sûr, nie toute responsabilité) mérite désormais d’être appelé The Gang that Couldn’t Shoot Straight (le gang qui ne pouvait pas tirer droit). Certains se sont empressés de répondre par une boutade évidente : le tireur visait Trump mais a touché Biden. Trump n’est plus seulement favori pour gagner, il est aussi un martyr et, comme si cela ne suffisait pas, un combattant, brandissant avec défi son poing en l’air alors que les services secrets s’efforçaient tardivement de le mettre au sol. (Suite)
L’expression “État profond” s’est imposée dans le langage politique en dépit du fait qu’elle n’a aucun sens. • Il ne peut pas être qualifié de “profond” une fois que tout le monde sait qu’il existe ; et le fait qu’il existe est évident si l’on considère que Joe Biden n’a jamais pu être en charge de quoi que ce soit, et encore moins de son propre cerveau, depuis qu’il a été en quelque sorte élu président. Pas plus tard qu’hier, nous avons appris qu’il se prenait pour une femme noire et qu’il était donc fier d’avoir servi sous un président noir. De toute évidence, c’est quelqu’un d’autre qui est aux commandes, et ce fait flotte juste à la surface, pas quelque part en profondeur. • Il ne s’agit pas d’un État, car les États sont dirigés par des personnes publiques qui sont parfois même choisies dans le cadre d’une élection nationale. Ce n’est pas le cas aux États-Unis, où la décision est prise par un minuscule contingent au sein d’un “swing state” (mais en réalité par des machinations politiques qui se déroulent en coulisses). Ce n’est pas non plus le cas dans la plupart des pays de l’UE, où les dirigeants sont choisis à l’issue de machinations parlementaires tout aussi opaques. Mais quelle que soit la manière dont ces fonctionnaires sont choisis (par l’État profond, sans aucun doute !), ils sont publics et leurs positions sont officielles, et c’est ce qui fait d’un État un État et non une sorte d’organisation mafieuse louche. Les extraterrestres qui arrivent demandent généralement : “Conduisez-moi à votre chef !”. Si la réponse est “Eh bien, nous pourrions vous amener à Joe Biden, mais son cerveau est en panne, ce qui lui fait croire qu’il est une femme noire, et au-delà de cela, nous ne savons pas vraiment qui est notre chef ou nos chefs”, alors les extraterrestres seront certainement vexés. Comme nous devrions l’être. (Suite)