• Le 11 septembre 2015, dedefensa.org a inauguré une nouvelle formule, une nouvelle présentation, en transformant une mise en page vieille de près de dix ans. • Nous avons choisi le 11 septembre pour cette opération, et l’on comprend qu’il s’agit d’un symbole et que ce symbole n’est pas gratuit. • Lancé en 1999 comme une extension de la Lettre d’Analyse dedefensa & eurostratégie (dd&e) existante depuis septembre 1985, le site a évidemment beaucoup évolué. • 9/11 a ouvert une nouvelle période historique, et même métahistorique, en transformant la politique en un phénomène crisique permanent. • Dans sa nouvelle formule, dedefensa.org achève sa transformation en un site d’analyse crisique permanent, appréciant la situation générale du point de vue de ses crises qui en constituent la principale manifestation, et à partir d’un point de vue cherchant le plus possible une référence métahistorique.
• Le site ayant beaucoup évolué dans ses conceptions, dans la définition de son orientation, dans l’approche opérationnelle de son travail, plusieurs épisodes de présentation décrivent évidemment cette évolution. • Nous nous sommes définis d’abord comme des “antimodernes”, ce que nous restons selon cette définition du 21 juillet 2007. • D’autres textes, répondant à des préoccupations de lecteurs, peuvent être utilisées comme références également, notamment les 4 octobre 2006, 25 août 2007 et 3 septembre 2007. • Pour avoir une vision très complète et complètement réactualisée, et correspondant à la nouvelle formule du site, on consultera le Glossaire.dde du 6 avril 2015, texte fondamental pour définir dedefensa.org, et éventuellement la Chronique du 19 courant... du 19 août 2015.
• Pour ce qui concerne la situation présente du site, en fonction des plus récents évènements et de la façon dont ils sont appréhendés par nous, ce qui était en gestation depuis plusieurs années et s’est imposé par la pratique elle-même devient une évidence : dedefensa.org, ou dd&e (dedefensa & eurostratégie) est devenu un site dont la mission est clairement : “La crisologie de notre temps”. • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.
31 mai 2023 (16H45) – Au début, je m’étonnais, je trépignais, je triomphais, je me scandalisais... C’était au début, quand j’étais sérieux. Aujourd’hui, je l’avoue, cette lecture est une bonne lecture de détente, une sorte de souvenir nostalgique qu’on assure et qu’on goûte, avec une certaine, comment dire ? Ben, nostalgie justement,…
• Comme Brzezinski, Alexander Douguine est conduit à prendre les échecs comme métaphore du conflit central, – ‘Ukrisis’ dans ce cas. • Il nous offre une intéressante description des forces en action, les noirs et les blancs.
Je vis maintenant en Russie, un pays heureux où environ 90 % de la population soutient le président et son opération spéciale dans l’ancienne Ukraine, estime que le pays va dans la bonne direction et est généralement unie et patriotique. C’est tout à fait différent des États-Unis, où j’ai vécu…
• Une conférence (à Tallin), transmise avec retard, nous introduit dans la reconnaissance par une voix sur laquelle on peut compter pour refléter le sentiment du Système aux USA, que l’influence des USA dans le monde s’effondre. • Par des chemins bien tortueux qui nous en disent long sur la psychologie de l’Empire, Fiona Hill nous dit que la guerre menée par la Russie en Ukraine n’est rien de moins qu’une démonstration de la “rébellion du Reste du monde” contre l’hégémon US. • Ainsi la Russie est-elle mandatée (‘proxy’) pour nous en faire part.
• Corruption et crise du wokenisme : ses liens de chantage avec l’hypercapitalisme (LGTBQ) et son évolution catastrophique aux USA (BLM et antiracisme face au parti démocrate). • Avec un texte de Cristina Gauri.
• L’évolution de la communication est aujourd’hui un formidable marqueur, autant qu’un accélérateur, de la dégénérescence ultra-rapide du système de l’américanisme qui mène l’Occident-collectif, ou Occident-tardif.• A propos de la communication US, Alexander Mercouris remarque : « Je n’ai jamais constaté un si complet effondrement de la franchise et de l’honnêteté dans la diplomatie américaine... » • Psychologie de l’accélération prodigieuse de la GrandeCrise, dans cette “guerre de l’information” d'‘Ukrisis’.
• C’est dans l’esprit du plus grand sérieux de l’“art opératif” des directions gouvernementales et stratégiques de l’Occident-tardif que nous envisageons la contre-offensive. • Avec un texte d’Andrew Korybko.
On entend de plus en plus de voix occidentales suggérer que des pourparlers de paix dans l’ancienne Ukraine pourraient être une bonne idée, ce qui indique que certaines personnes ont peut-être dépassé le stade du déni (quelques sanctions et la Russie se repliera comme un parapluie) et de la colère…
• Comment Bakhmout est (re)devenu Artyomovsk après des mois et des mois de combats d’une brutalité et d’une intensité sans nom, rappelant les combats des tranchées de 1914-1918. • A côté de cela, il a existé et continue d’exister une folle farandole de simulacres, de narrative, d’interprétations et d’illusions qui renvoient à notre époque de dégénérescence civilisationnelle. • Dans ce contraste, la barbarie n’est pas du côté de la guerre, puisqu’elle est cause de la guerre. • Exploration à partir d’un texte improbable de Larry C. Johnson.
23 mai 2023 (19H00) – Pour nous, – pour dde.org, pour moi, – Joseph de Maistre est toujours une évocation, une rencontre, une mémoire, une lumière heureuses. Depuis que je l’ai rencontré, il constitue un des piliers de ma façon de penser ; qui plus est, l’ayant rencontré, je me suis aussitôt assuré qu’il…
• Un G7 à Hiroshima. • Aucun intérêt bien sûr, pour ce que le G7 est censé faire, tenter d’avancer dans les grands problèmes du monde avec la diplomatie, un esprit constructif, une vision concordante. • Rien de tout cela, sans aucun doute. • Toujours un Zelenski en tenue de combat, agressif, arrogant, notant qui s’agenouille et qui ne le fait pas. • Un Biden toussotant et tremblotant, maître du monde en vitesse de croisière. • Et puis le reste, le plus intéressant, l’un ou l’autre à-côté témoignant de l’état démentiel du monde. • On a le G7 qu’on peut.
• Certains jugent historique l’affrontement du 16 mai dans le ciel de la nuit noire de Kiev, entre des ‘Patriot’, tirés comme un président agitant « un pognon de dingue » et un ‘Kinzhal’ le bien-nommé venant se planter comme une dague au milieu du bazar du système ukro-américaniste. • D’autres (le président d’une sous-commission de la Chambre du Congrès des États-Unis) ignorent tout de cette affaire et jugent que les Russes ont un hypersonique d’une “génération primitive” dont le ‘Patriot’ ne ferait qu’une bouchée. • Ainsi va ‘Ukrisis’, où l’Événement lui-même ne se suffit pas à lui-même pour être décrit, où il faut encore parvenir à trouver des êtres éveillés (‘Woke-Around-the-Clock’) qui ne le soient pas pour simplement répéter mécaniquement un conte à dormir-au-Congrès. • Les adversaires et les observateurs des Russes qui veulent bien garder les yeux ouverts savent que quelque chose de fondamentalement nouveau est entré dans la stratégie suprême. • Il faudra désormais en tenir compte : l’hypersonique déconstruit le monde fabriqué des déconstructeurs.
• Il y a eu, ces derniers jours, de remarquables et massives offensives de missiles russes contre l’Ukraine, et notamment avant-hier contre Kiev. • Les Ukrainiens du Zelenskistan nous ont affirmé qu’ils avaient détruits six missiles hypersoniques ‘Kinzhal’ alors que les Russes n’en ont tiré que deux, notamment sur des équipements de missiles ‘Patriot’ qu’ils ont détruits. • La fable des Ukrainiens destructeurs d'hypersoniques russes grâce au ‘Patriot’ est un simulacre de facture courante qui aide beaucoup les têtes étoilées du Pentagone.
• RapSit-USA2023. • Parlant de trafic d’influence chez les politiciens US, Jonathan Turley écrit qu’« en tant que critique de longue date [de la chose], je n'ai jamais vu l'équivalent des Biden ». • Le grand constitutionnaliste US parle “des Biden”, neuf membres de la famille ayant reçu des versements illégaux étrangers rétrocédés tout ou en partie au père pour le “payer” de ses services, – c’est comme la fable de “Joe et les 9 Biden”. • Une commission de la Chambre a mis tout cela au net et dans le détail. • ... Et le scandale n’est pas là ! Le scandale est dans ce que personne dans la presseSystème n’a repris l’affaire. • Avec un article de Jonathan Turley. • Avec aussi, en complément la publication du rapport du procureur spécial John Bentham, qui pulvérise ce qu’il nous restait du ‘Russiagate’ et met en joue le ministère de la justice, le FBI et quelques autres larrons, sous les barrissements de joie de Donald Trump. • Les deux affaires se complètent pour nous décrire le spectacle de l’empire partant en salade : scandale après scandale, comme des rats crevés au fil de l’eau douteuse...
15 mai 2023 (10H00) – Voici un texte (original comme ceci) du philosophe italien Andrea Zhok, – avec cette question qui me vient aussitôt : comment les Italiens si soumis au diktat US peuvent-ils avoir tant d’esprits brillants et libres ?... Peut-être trouve-t-on la réponse dans le texte de Zhok, puisqu’il s’agit du…
• Exercice pratique : comment la guerre en Ukraine illustre la bataille pour la définition de la postmodernité et les divers simulacres qui contribuent à créer un “fog of war” intellectuel. • Avec un texte de Rahim Volkov.
• Nous mettons ensemble deux événements qui sembleraient différents : les ennuis de l’Afrique du Sud et les élections présidentielles de Turquie. • Mais quelque chose les rapproche : l’hostilité plus ou moins dissimulée des USA à la poursuite de politiques qui ne sont pas assez antirusse et soumises au diktat washingtonien. • Situation aujourd’hui classique, qui n’épargne personne, sinon les esclaves se complaisant dans la soumission. • Pour tous deux (et les autres), le prix à payer en cas de résistance est l’épreuve de la ‘Color Revolution’.
• Notre propos est somme toute assez simple : la gauche, autrefois diverse et parfois proaméricaniste, est devenue otaniste comme on entre en religion. • L’OTAN est pour elle une religion et une idéologie qui conduisent le troupeau des non-initiés vers des lendemains qui chantent les missiles ultra-guidés et les chars hyper-blindés. • Elle fait ses ablutions et ses génuflexions à Evere et espère qu’on cognera le plus fort possible sur les populaces qui prétendent échapper à la Bonne Parole. • Avec un article de Carlos X. Blanco sur la gauche espagnole.
• Dans une interview au très-officiel Washington ‘Post’, l’impassible secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Stoltenberg, affirme 1) que tous les pays de l’OTAN sont d’accord pour que l’Ukraine devienne membre de l’OTAN, et 2) que la guerre entre la Russie et l’Ukraine n’a pas commencé le 24 février 2023 mais en 2014. • Bonnes nouvelles donc : si l’on en croit tout ce que la Russie nous serine depuis des mois et des années, c’est un casus belli, – et puisqu'ils sont en guerre depuis 2014. • Donc, nous partons en guerre, nous, OTAN...
9 mai 2023 (17H30) – Je m’attache à un détail qui concerne l’expression de “Great Depression”, que je croyais absolument réservée aux USA à la période 1929-1936. Je découvre, au travers d’une traduction reprise ci-dessous, le texte italien d’Emanuel Pietrobon, dans ‘InsideOver.com’, qui emploie exactement l’expression américaine, – reprise dans cette citation…
• Nous sommes au constat de la fin de la soi-disant “civilisation occidentale” et donc en attente d’une nouvelle civilisation. • Les pays du Sud-Global nous proposent la notion d’“État-civilisation”. • L’émergence de cette notion comme celle du Sud-Global est évidente depuis le début du conflit ukrainien. • Résumé de la situation et de la révolution : le 24 février 2022, « la Russie a été isolée par l’Occident [et] l’Occident a été isolé par les autres... » • Cette formule heureuse est du professeur chinois Weiwei dont nous présentons le texte.
5 mai 2023 (20H00) – Nous l’avons tous vécue, « La journée d’hier... », en assistant à l’événement et en notant, en passant et à tout hasard, son caractère assez remarquable, peut-être historique, voire métahistorique. Cette attaque contre le Kremlin, avec des engins qu’on pourrait peut-être bien acheter un peu partout (comme on…
• Nombre de partisans de Kiev dans l’“Occident-collectif” sont prisonniers du “déterminisme-narrativiste” et aveuglément soumis à son empire. • Ils sont prisonniers d’un ‘récit’ (une narrative) construit à l’extérieur d’eux-mêmes (exogène) et doivent à toute force la sauvegarder, contre la réalité. • Ils vont donc aller, – nous sommes sur cette voie, – jusqu’à accuser les producteurs de la narrative (“Kiev va balayer Moscou”) de complot parce qu’ils l’abandonnent sous prétexte d’une infériorité ukrainienne et songent à des arrangements. • Ainsi Gary Kasparov désigne-t-il un Sullivan, sinon même un Biden : seriez-vous des “marionnettes de Moscou”, infidèles à Zelenski ? • Il s’agit d’une démonstration extraordinaire de la puissance du système de la communication, qui emprisonne les psychologies vulnérables dans des narrative composées hors d'eux-mêmes, chargées de la puissance d’une sorte de déterminisme darwinien qui s’appliquerait à la psychologie. • Le choc terrible avec la réalité (la vérité-de-situation) est un tremblement du monde semblable à une secousse sismique.
• Une analyse lumineuse du conflit en Ukraine et des mouvements de révolte en Occident. • « Les peuples européens et la Russie sont des alliés objectifs face à leur ennemi commun. » • Contribution de Youssef Hindi.
• RapSit-USA-2023. • Biden autorise l’administration à déployer des forces armées sur la frontière mexicaine, contre les cartels. • Les bruits d’une guerre (“contre les cartels”) se font de plus en plus entendre alors qu’approche la campagne présidentielle. • Les républicains sont pour la guerre mais contre Biden ; les démocrates sont contre les républicains mais forcés de penser à la guerre. • Le Mexique attend les soldats US de pied ferme. • La guerre contre le Mexique ? Le désordre à son sommet, sorte d’“Ukraine de l’Amérique”. • Avec une interview de Doug Casey.
• Nous vivons une époque dont les changements sont décrits comme « peut-être les plus importants de ces derniers siècles », selon le Russe Bordachev, directeur du Programme du Valdaï Club. • Il en résulte qu’il n’y a plus guère de grandes puissances régulatrices et que des acteurs d’habitude d’importance négligeable acquièrent assez de poids pour faire évoluer des projets géopolitiques extravagants. • Ainsi du projet de “Grande-Pologne”, décrit comme un « monstre géopolitique » faisant barrage contre la Russie. • Texte du site italien ‘Piccole Note’.
• L’Iran dit avoir la capacité de disposer et d’identifier la “signature” électronique du F-35. • Autant pour l’ancien JSF, salué depuis sa naissance pour son invisibilité aux radars. • Article de Ilya Tsoukanov, de ‘SputnikNews’.
• Comment être BRICS en n’étant pas tout à fait ennemi de Washington ? • Question délicate et pressante posée à l’Afrique du Sud et à tous les BRICS en général, – et à Poutine, certes. • Contribution de Andrew Korybko.
24 avril 2023 (14H35) – Il est intéressant de mesurer l’effet de la candidature du neveu de John Kennedy à la présidentielle-2024. Je me suis tout de suite intéressé à la nouvelle dès qu’elle eut acquis une réelle consistance, laissant penser que cette candidature aurait lieu, tandis qu’elle était largement ignorée.…
2 avril 2023 (13H30) – Depuis de nombreux mois, je guette l’établissement d’une connexion directe (la connexion indirecte est évidente) entre Ukrisis dans son sens le plus strict, réduite à l’Ukraine et à ses conséquences directes, et la crise “intérieur” américaine. Je pense bien l’avoir trouvée et, pour la clarté des…
• Points de vue divers sur la dédollarisation, ce mouvement qui a acquis une dynamique et une vitesse extraordinaire et qui révèle la fragilité de l’hyperpuissante monnaie US, – entre château de cartes et système de Ponzi. • Un coup d’œil sur un plan de l’Indonésie, qui se trouve à la porte des BRICS, et des BRICS eux-mêmes, qui ne cessent de tirer des plans. • Et surtout, le constat que, comme une réplique, la dédollarisation touche les USA eux-mêmes et s’avère une porte ouverte vers la sécession, État du Texas en tête bien entendu.
20 avril 2023 (21H30) – Durant toute la crise des euromissiles (de 1977 à 1987), et en général durant cette décennie Gorbatchev des années 1980, Mitterrand et Thatcher, qui ne s’aimaient pourtant guère, se tinrent fermement côte-à-côte pour repousser toute tentative de l’URSS et/ou des USA de faire figurer leurs arsenaux…
• C’est entendu, la Pologne est de loin le meilleur élève de la classe des fous réunie en Europe pour prier en faveur du succès de Saint-Zelenski. • D’où ceci que la Pologne, soutenu par la poigne ferme de Biden, est la voix la plus influente aujourd’hui dans l’“Europe atlantico-collective”. • Et pourtant ! • La Pologne secoue l’Ukraine comme un prunier à propos des céréales ukrainiennes qu’on lui impose et qu’elle repousse. • La Pologne clame que son projet européen à elle, c’est l’« Europe des nations », – comme la voulait le général...
19 avril 2023 (17H25) – J’admire immensément ceux qui peuvent parler avec une certaine sureté des aventures, des ambitions, des buts et de la signification des ‘Pentagon Papers-II’, – on leur donne ce nom d’emprunt puisque la désignation est aujourd’hui courante mais il faut alors rendre à Ellsberg, l’homme des ‘Pentagon…
• La “politique des sanctions” est devenue, dans le chef des USA (avec l’UE suivant fidèlement en remuant la queue), une chose monstrueuse qui sert à tous les usages (enrichissement, concurrence illégale, corruption, agression, etc.). • La dernière trouvaille est qu’elle sert également à la dédollarisation, ce que les dirigeants reconnaissant sans peine et sans s’en préoccuper. • On vient d’en avoir l’aveu par la secrétaire au trésor Yellen, et le lendemain la démonstration par le Bengladesh. • Contributions : dedefensa.org et Andrew Korybko.
16 avril 2023 (19H30) – Je m’arrête à un texte court, dense, bien structuré comme c’est le cas de le dire, sorte d’éditorial donnant un résumé du processus de déconstruction, – “déconstructuration” pour moi. La version originale, en italien, se trouve sur le ‘Blocostudentesco.org’, sous la signature d’‘Andrea’, et en traduction française…
• L’affaire des “fuites du Pentagone” est totalement insaisissable et incompréhensible, comme prise dans les méandres labyrinthique des spasmes complotistes du Système. • Face à cela, l’essentiel n’est pas de tenter de comprendre, de découvrir, de mettre à nu, mais de ricaner, de persifler, de mettre au jour le ridicule de la vérité-de-situation du Système englué dans ses cruautés imbéciles. • Il s’agit de pousser la logique de la résistance à l'extrême perception du ridicule de la surpuissance, pour qu’elle produise son autodestruction.
• Nombre de partisans de Kiev dans l’“Occident-collectif” sont prisonniers du “déterminisme-narrativiste” et aveuglément soumis à son empire. • Ils sont prisonniers d’un ‘récit’ (une narrative) construit à l’extérieur d’eux-mêmes (exogène) et doivent à toute force la sauvegarder, contre la réalité. • Ils vont donc aller, – nous sommes sur cette voie, – jusqu’à accuser les producteurs de la narrative (“Kiev va balayer Moscou”) de complot parce qu’ils l’abandonnent sous prétexte d’une infériorité ukrainienne et songent à des arrangements. • Ainsi Gary Kasparov désigne-t-il un Sullivan, sinon même un Biden : seriez-vous des “marionnettes de Moscou”, infidèles à Zelenski ? • Il s’agit d’une démonstration extraordinaire de la puissance du système de la communication, qui emprisonne les psychologies vulnérables dans des narrative composées hors d'eux-mêmes, chargées de la puissance d’une sorte de déterminisme darwinien qui s’appliquerait à la psychologie. • Le choc terrible avec la réalité (la vérité-de-situation) est un tremblement du monde semblable à une secousse sismique.
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• Notre constat est d’observer que se met en place, côte-à-côte avec la crise de la sécurité stratégique et géopolitique qu’est la guerre ukrainienne, une crise du système bancaire de la puissance financière mondiale, – d'autres crises pouvant se rajouter. • Le caractère peu ordinaire de l’événement est que les deux crises semblent d’installer et se renforcer l’une l’autre, alors qu’habituellement, comme ce fut le cas en août-septembre 2008, une crise chasse l’autre du champ de notre perception. • Nous ne parlons en effet que de perception, c’est-à-dire l’effet sur notre psychologie, c’est-à-dire la pénétration de nous-mêmes par la vérité-de-situation de la crise, et même de la GrandeCrise. • Ce que nous observons, c’est un phénomène d’opérationnalisation de la “structure crisique”, comme un “tourbillon crisique” artistiquement maîtrisé, qui devient le composant unique de notre monde, de notre univers. • Nous sommes dans une situation de “perfect storm” où les conditions sont réunies pour que cette “structure crisique” se révèle en tant que GrandeCrise, ou “Crise-Dieu”.
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• Dans notre hypothèse en forme de théâtre d’ombre, “Godot” représente la “grande offensive russe” attendue/annoncée, etc., en Ukraine. • L’hypothèse est que la direction russe pourrait avoir envisagé de laisser les combats se poursuivre selon l’actuel schéma en verrouillant le Donbass, dans une situation où aucune entente n’est possible avec l’Ukraine et l’OTAN/les USA. • La conséquence de cette formule telle qu’on le constate est le pourrissement accéléré de la situation politique aux USA, du point de vue des bellicistes, de l’aveu même de Victoria Nuland. • L’idée centrale est que, dans cette bataille, rien ne peut être décisivement réglé par les armes sans risquer de monter au pire des affrontements (le nucléaire) et d’autre part aucune entente n’est possible. • La “sortie de crise » devient alors la dissolution, sous une forme ou une autre, de l’un des adversaires. • L’évolution de la situation US, sous la direction d’un Biden sénile entouré des neocon fous de guerre et devant une opposition montante laisse entrevoir la possibilité de la dissolution de la “politiqueSystème”.
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• Nous avons soutenu dès le début de la guerre d’Ukraine que ce conflit ouvrait en fait un affrontement, non seulement “bloc contre bloc”, mais de type civilisationnel.• Les Russes et Poutine savent depuis longtemps que cette sorte d’affrontement se profile, s’accentue et devient irrésistible. • Les Chinois s’en doutaient mais, depuis le 24 février, ils l’affirment officiellement et se tiennent au côté des Russes. • A cette occasion, nous sommes un peu remontés dans l’histoire récente pour retrouver le moment, l’occasion et le discours de Poutine marquant cette prise de conscience et position civilisationnelle officielle des Russes : décembre 2013.• Nous l’avons signalé hier et, aujourd’hui, nous reprenons un ‘Faits& Commentaires’ du 18 décembre 2013 qui commente l’événement en intronisant une nouvelle catégorie se plaçant en défenseurs de la Tradition contre la modernité : le “néoconservateur antiSystème”, antithèse absolue du neocon. • Dans cette perspective, nous situons Poutine et la Russie nous par rapport à la guerre en Ukraine mais par rapport à la GrandeCrise-GCES.
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• L’attaque contre Makeyevka (86 morts au décompte actuel, contre les 400-600 morts selon les Ukrainiens) sert de “carotte” sanglante pour relancer les affirmations des “bâtisseurs du simulacre” que la prochaine et assurée défaite russe posera surtout des problèmes pour le dépeçage du pays. • Ainsi voit-on aujourd’hui de prestigieux académistes du Système argumenter longuement et pompeusement sur la façon de liquider la Russie, le peuple russe et toute l’histoire qui va avec. •On savait depuis longtemps la proximité entre la barbarie moderniste et la connerie de tous les temps mais l’épisode actuel remise l’élection du ‘Speaker’ de la Chambre au rayon des accessoires. • Le problème devient alors : certes, nous avons battu la Russie à très-plate couture (aussi plate que la terre), mais comment poursuivre le simulacre jusqu’au Suprême pour que les plus intelligents parmi les menteurs et les croyants n’aient pas l’impression d’être vraiment des zombies hallucinées ? • C’est le problème lorsque la “guerre de choix” devient la “guerre existentielle” des USA. • Clausewitz rechigne.
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• La chancelière qui fit l’admiration de toutes nos élitesSystème est devenue, par ses dernières sorties médiatiques révélant ses pensées secrètes et profondes sur le processus de pacification de l’Ukraine (les accords Minsk-I et -II), le mythe du Système pour ceux qui n’entendent plus rien et pour les autres l’image du mythe effondré du bloc-BAO grimé en ‘Collective West’. • Peu importe la précision de ses confidences et le degré d’incompétence ou d’infamie qu’on y peut trouver, Merkel est devenue ce “mythe effondré”. • Il est normal que la chose se fasse dans une dynamique de complète inversion du principal objectif de la politiqueSystème du bloc, qui n’est rien de moins que la destruction de la Russie.• Cet objectif de folie pure selon la raison nuancée d’expérience et d’intuition, est réellement le but principal actuel de la politique extérieure (?) américaniste-occidentaliste, et la chancelière nous salue bien dans cette aventure à laquelle elle donne un élan décisif. • En un sens, son rôle étrange à l’ombre des accords Minsk est comme une lumière éclairant la période.
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• Les généraux et les amiraux américanistes semblent s’affoler devant des perspectives nucléaires évidement apocalyptiques. • L’amiral Richard, chef du StratCom, qui contrôle toutes les forces stratégiques nucléaires US, juge que l’Ukraine « n’est qu’un exercice d’échauffement » pour se préparer à ‘The Big One’, l’affrontement nucléaire total avec les deux puissances concurrentes, Russie et Chine. • Bien entendu, la chose est assortie de demandes d’augmentation budgétaire vertigineuse, ceci expliquant largement cela. • On peut effectivement voir dans cet alarmisme apocalyptique un simple et colossal exercice de relations publiques pour injecter dans l’énorme et monstrueux Pentagone quelques poignées de centaines de $milliards de plus. • Certainement et sans aucun doute, mais peut-être y a-t-il aussi « une parcelle de vérité-de-situation qui mérite d’être étudiée »... • Pour nous y aider, un texte (inattendu ?) de PhG, de 1995, sur l’extraordinaire (et lui aussi inattendu) climat d'angoisse qui baigna complètement l’esprit de l’américanisme immédiatement après Hiroshima.
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• RapSit-USA2022. • Élections-chaos aux USA, demain 8 novembre ? • Certains le disent et annoncent des lendemains qui déchanteront affreusement, quand les Européens verront leur “modèle américain” s’effondrer dans un bordel à la fois trumpiste et wokeniste. • Mais le pire n’est pas toujours sûr, et peut-être Martin Armstrong (« Les États-Unis n'existeront plus après 2032 ») se laissse-t-il emporter par sa fougue catastrophique. • Si l’on dit 1) qu’on ne sait ce que va donner le 8 novembre, et 2) qu’on ignore ce qui se passera après le 8 novembre, n’est-on pas plus prudemment juste ? • Dans tous les cas, pratiquement ignorées en Europe il y a un mois, ces ‘midterms’ sont devenues un facteur essentiel de l’évolution de la situation d’‘Ukrisis’ en Ukraine. • Et alors, vue la situation aux USA, on s’aperçoit que les USA sont loin de mener à leur avantage la GrandeCrise, qu’en fait ils sont au moins en aussi mauvais état que nous, sinon pire. • Personne, dans le bloc-BAO qui fait bloc, ne mène personne par le bout du nez dans cette aventure : ainsi, tout le monde aura sa déculottée.
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• Jamais certes, autant que dans tel texte, il n’a été autant question de ce que nous désignons comme la GrandeCrise (reprenant la “Grande Crise d’Effondrement du Système, ou GCES). • Certes, il y a des événements spécifiques aujourd’hui pour s’y intéresser, et c’est notamment le départ du Premier ministre UK, BoJo, dit Boris Johnson. • Le “Parti Globaliste de la Guerre” perd ainsi son espèce de “fou de Guerre” comme on dit “fou du Roi”, ou bien “fou du Dieu-Guerre”, sorte de clown au milieu du cirque-BAO, qui leur en remontrait à tous. • Les Grandes Armées du Camp du Bien perdent donc ainsi leur plus courageux combattant, toujours prêt à offrir sa poitrine au tir de FakeNews et de propagande de l’épouvantable Poutine. • Bref, BoJo sera oublié dans deux semaines, mais il n’est pas sûr que l’effet de son départ ne se fasse sentir bien plus longtemps. • Pour autant, il n’y eut pas que BoJo : il y a l’énorme crise européenne (inflation, énergie, circulation alimentaire et autre), la Hollande et ses agriculteurs, la frontière du Texas en feu, etc. • Qui nous dira de quoi vraiment est faite cette GrandeCrise ?
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• Une conférence (à Tallin), transmise avec retard, nous introduit dans la reconnaissance par une voix sur laquelle on peut compter pour refléter le sentiment du Système aux USA, que l’influence des USA dans le monde s’effondre. • Par des chemins bien tortueux qui nous en disent long sur la psychologie de l’Empire, Fiona Hill nous dit que la guerre menée par la Russie en Ukraine n’est rien de moins qu’une démonstration de la “rébellion du Reste du monde” contre l’hégémon US. • Ainsi la Russie est-elle mandatée (‘proxy’) pour nous en faire part.
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• L’évolution de la communication est aujourd’hui un formidable marqueur, autant qu’un accélérateur, de la dégénérescence ultra-rapide du système de l’américanisme qui mène l’Occident-collectif, ou Occident-tardif.• A propos de la communication US, Alexander Mercouris remarque : « Je n’ai jamais constaté un si complet effondrement de la franchise et de l’honnêteté dans la diplomatie américaine... » • Psychologie de l’accélération prodigieuse de la GrandeCrise, dans cette “guerre de l’information” d'‘Ukrisis’.
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• Comment Bakhmout est (re)devenu Artyomovsk après des mois et des mois de combats d’une brutalité et d’une intensité sans nom, rappelant les combats des tranchées de 1914-1918. • A côté de cela, il a existé et continue d’exister une folle farandole de simulacres, de narrative, d’interprétations et d’illusions qui renvoient à notre époque de dégénérescence civilisationnelle. • Dans ce contraste, la barbarie n’est pas du côté de la guerre, puisqu’elle est cause de la guerre. • Exploration à partir d’un texte improbable de Larry C. Johnson.
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• Un G7 à Hiroshima. • Aucun intérêt bien sûr, pour ce que le G7 est censé faire, tenter d’avancer dans les grands problèmes du monde avec la diplomatie, un esprit constructif, une vision concordante. • Rien de tout cela, sans aucun doute. • Toujours un Zelenski en tenue de combat, agressif, arrogant, notant qui s’agenouille et qui ne le fait pas. • Un Biden toussotant et tremblotant, maître du monde en vitesse de croisière. • Et puis le reste, le plus intéressant, l’un ou l’autre à-côté témoignant de l’état démentiel du monde. • On a le G7 qu’on peut.
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• Il y a eu, ces derniers jours, de remarquables et massives offensives de missiles russes contre l’Ukraine, et notamment avant-hier contre Kiev. • Les Ukrainiens du Zelenskistan nous ont affirmé qu’ils avaient détruits six missiles hypersoniques ‘Kinzhal’ alors que les Russes n’en ont tiré que deux, notamment sur des équipements de missiles ‘Patriot’ qu’ils ont détruits. • La fable des Ukrainiens destructeurs d'hypersoniques russes grâce au ‘Patriot’ est un simulacre de facture courante qui aide beaucoup les têtes étoilées du Pentagone.
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• Nous mettons ensemble deux événements qui sembleraient différents : les ennuis de l’Afrique du Sud et les élections présidentielles de Turquie. • Mais quelque chose les rapproche : l’hostilité plus ou moins dissimulée des USA à la poursuite de politiques qui ne sont pas assez antirusse et soumises au diktat washingtonien. • Situation aujourd’hui classique, qui n’épargne personne, sinon les esclaves se complaisant dans la soumission. • Pour tous deux (et les autres), le prix à payer en cas de résistance est l’épreuve de la ‘Color Revolution’.
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• Dans une interview au très-officiel Washington ‘Post’, l’impassible secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Stoltenberg, affirme 1) que tous les pays de l’OTAN sont d’accord pour que l’Ukraine devienne membre de l’OTAN, et 2) que la guerre entre la Russie et l’Ukraine n’a pas commencé le 24 février 2023 mais en 2014. • Bonnes nouvelles donc : si l’on en croit tout ce que la Russie nous serine depuis des mois et des années, c’est un casus belli, – et puisqu'ils sont en guerre depuis 2014. • Donc, nous partons en guerre, nous, OTAN...
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• Points de vue divers sur la dédollarisation, ce mouvement qui a acquis une dynamique et une vitesse extraordinaire et qui révèle la fragilité de l’hyperpuissante monnaie US, – entre château de cartes et système de Ponzi. • Un coup d’œil sur un plan de l’Indonésie, qui se trouve à la porte des BRICS, et des BRICS eux-mêmes, qui ne cessent de tirer des plans. • Et surtout, le constat que, comme une réplique, la dédollarisation touche les USA eux-mêmes et s’avère une porte ouverte vers la sécession, État du Texas en tête bien entendu.
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• C’est entendu, la Pologne est de loin le meilleur élève de la classe des fous réunie en Europe pour prier en faveur du succès de Saint-Zelenski. • D’où ceci que la Pologne, soutenu par la poigne ferme de Biden, est la voix la plus influente aujourd’hui dans l’“Europe atlantico-collective”. • Et pourtant ! • La Pologne secoue l’Ukraine comme un prunier à propos des céréales ukrainiennes qu’on lui impose et qu’elle repousse. • La Pologne clame que son projet européen à elle, c’est l’« Europe des nations », – comme la voulait le général...
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• Certains jugent historique l’affrontement du 16 mai dans le ciel de la nuit noire de Kiev, entre des ‘Patriot’, tirés comme un président agitant « un pognon de dingue » et un ‘Kinzhal’ le bien-nommé venant se planter comme une dague au milieu du bazar du système ukro-américaniste. • D’autres (le président d’une sous-commission de la Chambre du Congrès des États-Unis) ignorent tout de cette affaire et jugent que les Russes ont un hypersonique d’une “génération primitive” dont le ‘Patriot’ ne ferait qu’une bouchée. • Ainsi va ‘Ukrisis’, où l’Événement lui-même ne se suffit pas à lui-même pour être décrit, où il faut encore parvenir à trouver des êtres éveillés (‘Woke-Around-the-Clock’) qui ne le soient pas pour simplement répéter mécaniquement un conte à dormir-au-Congrès. • Les adversaires et les observateurs des Russes qui veulent bien garder les yeux ouverts savent que quelque chose de fondamentalement nouveau est entré dans la stratégie suprême. • Il faudra désormais en tenir compte : l’hypersonique déconstruit le monde fabriqué des déconstructeurs.
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• RapSit-USA2023. • Parlant de trafic d’influence chez les politiciens US, Jonathan Turley écrit qu’« en tant que critique de longue date [de la chose], je n'ai jamais vu l'équivalent des Biden ». • Le grand constitutionnaliste US parle “des Biden”, neuf membres de la famille ayant reçu des versements illégaux étrangers rétrocédés tout ou en partie au père pour le “payer” de ses services, – c’est comme la fable de “Joe et les 9 Biden”. • Une commission de la Chambre a mis tout cela au net et dans le détail. • ... Et le scandale n’est pas là ! Le scandale est dans ce que personne dans la presseSystème n’a repris l’affaire. • Avec un article de Jonathan Turley. • Avec aussi, en complément la publication du rapport du procureur spécial John Bentham, qui pulvérise ce qu’il nous restait du ‘Russiagate’ et met en joue le ministère de la justice, le FBI et quelques autres larrons, sous les barrissements de joie de Donald Trump. • Les deux affaires se complètent pour nous décrire le spectacle de l’empire partant en salade : scandale après scandale, comme des rats crevés au fil de l’eau douteuse...
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• A partir d’un schéma de situation que nous (PhG dans son ‘Journal-dde.crisis’) esquissions en août 2022, et qui s’est confirmé, nous voyons aujourd’hui se fixer d’une façon structurée une hypothèse générale que nous détaillons ci-après. • Il s’agit du constat que nous approchons du point de “maturation” d’‘Ukrisis’. • Chronologiquement, plusieurs faits tendant à substantiver cette hypothèse et à étendre la crise ‘Ukrisis’ au-delà de la situation ukrainienne, et dans une nouvelle situation où l’Ukraine n’est plus le centre d’activité de la crise. • En d’autres mots plus concrets, nous dirions que le constat de la situation se déplace d’un théâtre d’opération que les Russes entendent verrouiller pour poursuivre leur travail de destruction du potentiel ukrainien (c’est-à-dire du potentiel otanien, – c’est-à-dire un affaiblissement général et un gel des faibles moyens d’actions de l’“Ouest-collectif”), – vers un champ d’action global en plusieurs points. • Il s’agit essentiellement de l’affaiblissement-effondrement des structures OTAN, UE et USA, et de l’apparition d’un “monde nouveau”.
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• Ces phrases sont de Tom Luongo : « Nous voulons cette guerre. Nous avons besoin de cette guerre et peu importe ce que le peuple veut. Nous aurons cette guerre. ». • Luongo parlait des conséquences de l’incursion de deux drones ukrainiens vers des bases stratégiques russes, à 500-700 kilomètres à l’intérieur des terres russes. • C’est une ligne rouge vif, rouge comme le feu et rouge comme le sang, qui a été franchie, d’ailleurs dans un environnement de défense aérienne russe étonnamment sommeillant. • Ou bien est-ce que les Russes ont-ils encore une fois cru aux assurances de Washington (chuchotement : “Nous ne permettrons pas à Zelenski de faire ça”), comme ils avaient cru au cirque incroyable des signatures franco-allemande des accords de Minsk (comme Merkel vient de nous le dire). • Il nous semble effectivement assez justifié de penser que cette guerre que “nous voulons” est inévitable, surtout si l’on mesure la température de folie des têtes pensantes telles celle de Victoria Nuland. • Bref, comme une sorte d'attente de l'imprévisible : ‘Something Gotta Give’.
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• “Bras d’honneur”, c’est-à-dire les signes et les actes divers, qui s’accumulent, montrant que l’influence des USA se désintègre à une extrême rapidité. • On mentionne bien sûr l’actuelle tension au Moyen-Orient, avec la Turquie attaquant des bases de milices kurdes imbriquées dans des déploiements US (pour piller le pétrole syrien). • On observe la dégradation accélérée des relations, d’une part entre pays-membres au sein de l’UE, d’autre part entre l’Europe et les USA au sein du bloc-BAO. • On attend avec intérêt la visite du président chinois Xi à Ryad, dans un faste et un cérémonial qui marqueront un rapprochement extraordinaire (et l’agonie du pétrodollar) entre l’Arabie et les pays arabes avec les organisations nées du tandem Russie-Chine et qui représentent de plus en plus le “Grand Sud” : les BRICS et l’OCS. • Ce retournement du monde est d’abord défini, notamment par les Chinois comme par les Russes, comme un refus d'une postmodernité globalisante et niveleuse de toutes les cultures et toutes les traditions, et la mise en évidence des “États-civilisationnels”.
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• RapSit-USA2022. • Quelques observations sur la situation aux USA par rapport à la situation ukrainienne, depuis les décisions prises par la Russie (référendums, etc.) hier et avant-hier. • On constate, aussi bien par la seule perception du lecteur s’aventurant hors des poubelles (New York ‘Times’ et Washington ‘Post’) que par des sondages & autres qu’il existe un courant puissant qui commence à trouver les factures zélenkiennes un peu trop salées, surtout lorsqu’on voit les choses coûteuses qu’il y a à faire aux USA. • Sans parler du reste, par exemple le spectre d’un affrontement nucléaire “pour ça”... • Les élections du 8 novembre pourraient être bien décisives pour cette question qui est finalement l’une des poutres-maîtresses de la crise. • Les démocrates n’ignorent pas que Trump, qui pèse de tout son poids, a une consigne précise : « Ses lieutenants chargés de diffuser le message en ligne ne cessent de botter le cul de l’aide à l'Ukraine », dit le sénateur démocrate Murphy. • Si vous ne le connaissez pas, vous allez adorer : l’isolationnisme yankee.
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• L’essentiel d’une situation extraordinairement complexe, où l’intérêt n’est pas vraiment de dénouer les fils incestueux et paranoïaques de cette complexité (populisme contre wokenisme, fureurs intra-européennes, trumpistes contre démocrates-sociétaux, tout cela sur fond d’Ukrisis tambour battant), se trouve dans la limpidité de la GrandeCrise. • Pour reprendre notre idée d’introduction et de conclusion : nous regardons se faire, en temps réel et dans le temps-courant, la fusion des deux “subcrises” principales de la GrandeCrise. • Nous sommes irrémédiablement conduits à observer les convergences explosives d’une Europe qui plonge dans la catastrophe énergétique et économique du très long hiver-2022, et un chapitre intéressant et explosif, – les élections midterms, – de la ‘guerre civile’ américaniste déjà vieille de six ans, entre trumpistes pseudo-populistes et wokenistes sociétal-progressistes. • Quoi qu'il en soit, la Russie du président Poutine observe le spectacle et Zelenski affirme avec une fougue toute churchillienne que c’est lui et nul autre le spectacle.
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• Pauvre Nancy Pelosi, face à l’ouragan des critiques saluant sa visite à Taïwan : ils me critiquent « Because I’m a woman ». • Mais qu’elle se rassure : finalement, son voyage n’a pas été inutile : il a permis aux Chinois de mettre en pratique (en manœuvres réelles) un plan d’encerclement naval qui pourrait servir au cas où viendrait un jour l’idée inattendue d’envahir l’île dont la Speaker de la Chambre est venue annoncer que les États-Unis la défendront tant qu’elle-même sera à son poste. • Tout le monde attendait une réaction brutale de la Chine, une sorte de nouveau “24 février” de l’autre côté de la planète ; on a eu une réaction ferme et souple, bien dans la tradition chinoise, et symbolique également. • Symbole pour symbole : la visite de Pelosi était symbolique d’un engagement passé, la réaction de la Chine est symbolique d’un engagement décisif dans la GrandeCrise, aux côtés des Russes, des BRICS, du Grand-Sud, etc., contre l’hégémonie américaniste occidentaliste. • Pelosi est venue confirmer la prophétie de William Pfaff en 1992 : « To Finish in a Burlesque of an Empire ».
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• Alors que les conditions de la formidable tension créée par Ukrisis ne cessent de se détériorer dans un sens menaçant, chaotique et incohérent, on passe ici en revue quelques-uns de ses points saillants. • Il y a d’abord les possibilités catastrophiques de dérive vers des affrontements guerriers terribles, jusqu’au risque de la guerre nucléaire qui ne cesse de peser, selon la description qu’en fait une Tulsi Gabbard. • Il y a les contrecoups politiques et sociaux qui commencent à se faire sentir sous le coup de l’effet-boomerang des sanctions, notamment en Europe où l’on surveille la situation italienne comme la possibilité de devenir un “modèle” entraînant des crises nationales au sein de l’UE. • On s’interroge sur les capacités militaires du bloc-BAO alors que l’armée US subit les contrecoups de la crise du Covid et nourrit des tensions sécessionnistes. • Il y a le mystère de ce bloc-BAO se conduisant d’une façon insensée qui favorise la formation d’un formidable bloc (BRICS/Grand-Sud) en préparant son propre suicide : Pépé Escobar y voit une « profonde maladie de l’âme. »
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• Une “bataille” de Kaliningrad se livre entre alliés, avant de concerner les Russes qui maintiennent sur les uns et les autres ce qu’il faut de menace et de mesures indirectes (des missiles ‘Iskander’ pour la Biélorussie). • Les Européens “modérés” (?!) trouvent contre eux les maximalistes polono-baltes, manipulés par les USA, ou qui se servent des USA, – au choix, ou bien les deux ensemble. • Pendant ce temps, la guerre continue, comme si Kaliningrad pouvait ne pas être la guerre. • Nous faisons défiler divers moments, circonstances, interventions, soit importantes soit accessoires mais qui toutes, à notre sens, témoignent de l’originalité, de la diversité, de l’universalité de cette crise (Ukrisis) sans exemple ni précédent. • Tout se passe dans et autour du grand champ de bataille de l’Ukraine mais concerne le bloc-BAO, la Russie, le reste du monde et le Système dans son élégante courbe-course à l’effondrement. • Ukrisis ne ressemble à rien de ce qui a pu être imaginé ni envisagé ; sorte de “marque déposée” , fonctionnant à plusieurs univers dans l'étrange XXIème siècle.
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• Bien entendu, la guerre en Ukraine reste le sujet immédiat de la préoccupation générale qu’a fait naître Ukrisis, mais il est tout aussi immédiat que le champ des effets et des conséquences commence à s’élargir et s’approfondir. • C’est-à-dire qu’Ukrisis acquiert sa véritable nature, qui est d’être la matrice de l’épisode ultime de la GrandeCrise, et donc de développer son aspect métastasique en quittant le seul domaine ukrainien et le seul domaine de la guerre. • Mais on s’en doutait, depuis l’annonce des sanctions “nucléaires” du bloc-BAO contre la Russie, qui s’avèrent désormais solidement identifiées comme un énorme boomerang dont la puissance se mesure en mégatonne. • Ici, on s’attache à mesurer l’effet des réactions-BAO d’Ukrisis sur les élites russes, souvent perçues comme une sorte de “cinquième colonne”, un talon d’Achille au service de l’Occident. • Un témoin privilégié (Jacques Sapir) décrit le phénomène extraordinaire du basculement de ces élites « dans une forme de nationalisme agressif », actant une rupture avec l’Occident pour au moins « une génération ».
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• L’on reprend dans ces ‘Notes’ une description générale de la situation ukrainienne, essentiellement à partir des conceptions américanistes qui sont évidemment maximalistes. • Une fois apaisés les Sherlock Holmes de la condamnation moralinesque, jamais une crise de cette intensité civilisationnelle et ontologique ne sera apparue dans une lumière si crue. • Même les trotskistes de ‘WSWS.org’ parviennent à une conclusion qui n’est pas sans rappeler celle que dicte le bon sens. • Plus on avance dans Ukrisis (nous parlons des conditions politiques et nullement du terrain de la guerre), plus on se heurte à ce terrible dilemme : ce sera la fin de la Russie souveraine ou bien ce sera la chute du Système. • Au-dessus de cet incroyable affrontement plane une ombre sinistre, terrifiante, ‘unthinkable’ comme l’on disait dans les années 1960 lorsque les dirigeants en place avait quelque conscience de la réalité de la violence ultime du monde : l’ombre furieuse de la guerre nucléaire. • L’aveuglement des élites-Système est un phénomène d’atonie de la perception qui fera date.
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• Comme Brzezinski, Alexander Douguine est conduit à prendre les échecs comme métaphore du conflit central, – ‘Ukrisis’ dans ce cas. • Il nous offre une intéressante description des forces en action, les noirs et les blancs.
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• Corruption et crise du wokenisme : ses liens de chantage avec l’hypercapitalisme (LGTBQ) et son évolution catastrophique aux USA (BLM et antiracisme face au parti démocrate). • Avec un texte de Cristina Gauri.
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• C’est dans l’esprit du plus grand sérieux de l’“art opératif” des directions gouvernementales et stratégiques de l’Occident-tardif que nous envisageons la contre-offensive. • Avec un texte d’Andrew Korybko.
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• Exercice pratique : comment la guerre en Ukraine illustre la bataille pour la définition de la postmodernité et les divers simulacres qui contribuent à créer un “fog of war” intellectuel. • Avec un texte de Rahim Volkov.
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• Notre propos est somme toute assez simple : la gauche, autrefois diverse et parfois proaméricaniste, est devenue otaniste comme on entre en religion. • L’OTAN est pour elle une religion et une idéologie qui conduisent le troupeau des non-initiés vers des lendemains qui chantent les missiles ultra-guidés et les chars hyper-blindés. • Elle fait ses ablutions et ses génuflexions à Evere et espère qu’on cognera le plus fort possible sur les populaces qui prétendent échapper à la Bonne Parole. • Avec un article de Carlos X. Blanco sur la gauche espagnole.
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• Nous sommes au constat de la fin de la soi-disant “civilisation occidentale” et donc en attente d’une nouvelle civilisation. • Les pays du Sud-Global nous proposent la notion d’“État-civilisation”. • L’émergence de cette notion comme celle du Sud-Global est évidente depuis le début du conflit ukrainien. • Résumé de la situation et de la révolution : le 24 février 2022, « la Russie a été isolée par l’Occident [et] l’Occident a été isolé par les autres... » • Cette formule heureuse est du professeur chinois Weiwei dont nous présentons le texte.
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• Une analyse lumineuse du conflit en Ukraine et des mouvements de révolte en Occident. • « Les peuples européens et la Russie sont des alliés objectifs face à leur ennemi commun. » • Contribution de Youssef Hindi.
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• RapSit-USA-2023. • Biden autorise l’administration à déployer des forces armées sur la frontière mexicaine, contre les cartels. • Les bruits d’une guerre (“contre les cartels”) se font de plus en plus entendre alors qu’approche la campagne présidentielle. • Les républicains sont pour la guerre mais contre Biden ; les démocrates sont contre les républicains mais forcés de penser à la guerre. • Le Mexique attend les soldats US de pied ferme. • La guerre contre le Mexique ? Le désordre à son sommet, sorte d’“Ukraine de l’Amérique”. • Avec une interview de Doug Casey.
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• Quelle époque ! Et dans quels temps vivons-nous ? • L’on pourrait répondre : “dans nos temps-devenus-fous”, mais ce serait insuffisant, indication du caractère principal de “nos temps” mais nullement leur description ni leur explication. • Nous développons donc ici une explication conceptuelle plus ambitieuse, que nous avons déjà souvent effleurée en décrivant tel ou tel aspect de “la crise”, “des crises”, etc. • Notre hypothèse est celle de la “structure crisique”, c’est-à-dire l’idée que le temps et la forme des événements, et par conséquent l’espace également, ne sont que crisiques et rien d’autre. • Il s’agit au fond d’une adaptation de la composante dynamique de l’univers (temps, espace et matière) transposée à une période tout à fait particulière, si particulière que la torsion des trois composants (temps, événements, espace) institue une autre dimension, nous faisant passer en une “période métahistorique”, métaphysique directement accessible. • Nous offrons une description de la structure crisique, composée de crises diverses qui, dans cette séquence, n’ont ni début ni fin, mais dépendent toutes de la Grande Crise d’Effondrement du Système, cette GCES devenant une sorte de “crise-Dieu” à laquelle tout nous renvoie. • Pour nous, cette révolution structurelle décisive, préparée par divers événements (diverses crises) s’est faite avec l’ensemble Covid-wokenisme apparu en 2020, – dont il est évidemment inutile de chercher une explication historique et rationnelle, – ni du Covid, ni du wokenisme, ni du reste.
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• Ce sujet de la rubrique Glossaire.dde sort de l’ordinaire en présentant un événement spécifique, au travers d’un cycle littéraire d’une historicité approximative : le cycle des “Trois mousquetaires”, comprenant Les Trois Mousquetaires, puis Vingt ans après, puis Le vicomte de Bragelonne – ou Dix ans plus tard. • Pour nous, il s’agit d’une séquence de reproduction symbolique, à placer dans un cycle de “répétition symbolique” comprenant plusieurs reproductions symboliques à la fois chronologiques mais avec des périodes de chevauchement, opérationnalisant ainsi un “processus de subversion, de résistance et de chute”. • Mais le cycle des “Trois Mousquetaires” a aussi une valeur propre, hors du temps chronologique, qui lui donne une dimension mythique propre : à la fois partie d’un tout (“répétition symbolique”) et tout lui-même (“dimension mythique propre”). • Dans le cycle, les fameux quatre compagnons, chacun avec ses défauts et ses défauts, forment un bouquet de vertus sublimes transcendant chacun d’eux et les inscrivant dans la vérité métahistorique comme des mythes qui rendent compte de la grandeur, de la beauté et de la nécessité de sauvegarde que représente la Tradition. • En ce sens, tout en étant littérature, ils ont échappé à la littérature et à leur créateur pour entrer dans cette galerie unique des transmetteurs de la Tradition, nés directement de la Tradition Primordiale et dénonçant en l’identifiant, par leur contre-exemple métahistorique, la catastrophe de la modernité.
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• Implicite derrière les évènements crisiques progressistes-sociétaux en cours, particulièrement aux USA mais pas seulement, on distingue l’ombre des “déconstructurateurs” (selon un terme que nous forgeons nous-mêmes pour désigner les philosophes “déconstructeurs”). • Il s’agit, d’une façon très puissante et dans tous les domaines, de l’“opérationnalisation” d’une pensée philosophique sans précédent par la force et la rapidité de ses effets sur les évènements profonds. • Nous reprenons divers éléments de réflexion s’attachant à un DVD sur l’internet, d’une “confession” extraordinaire de 2002 du philosophe “déconstructurateur” Jacques Derrida sur son processus de réflexion et de création. • Cette “confession” d’un des plus célèbres et des plus talentueux des “déconstructeurs” suggère aussi bien la formidable ampleur et l’aspect absolument maléfique de cette philosophie. • Aujourd’hui, la déconstruction (la “déconstructuration”) règne et fournit la dynamique formidable, à la fois de la surpuissance du Système et de sa mutation simultanée en autodestruction.
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• Ce texte (Volume 19 numéro 20 de dd&e, publié le 10 juillet 2004) saluait l’entrée dans la vingtième année de publication de la Lettre d’Analyse dd&e, devenue le site dedefensa.org. • Une mesure des fantastiques changements qui ont touché la communication et transformé le travail du journaliste en une chronique de la métahistoire.
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• Dans ce texte qui présente une interprétation de la crise de Suez (pour son cinquantenaire lorsqu’il fut publié), on présente un éclairage particulier sur les positions française et britannique. (Texte dd&e du Vol22, n°7 du 25 novembre 2006.) • Une IVème République plus courageuse et indépendante que l’on a dit et un Royaume-Uni déjà à la dérive.
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• Voici notre premier texte de notre nouvelle “rubrique” dite des “Archives-dd&e”. • Il s'agit d'une analyse des conditions de l'attaque contre l'Irak après 9/11 et des conceptions qui se sont installées dans nos esprits : l'événement est plus psychologique que géopolitique. • Cet texte du Volume 19 numéro 19 de dd&e a été publié le 25 juin 2004.
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• Un fait remarquable, quoique largement ignoré ou/et inconsciemment dissimulé, s’est développé dans notre époque, à peu près commencée en 1999-2001 (guerre du Kosovo et 11-septembre) : la réduction fondamentale de la perception catastrophique du fait nucléaire. • Ainsi se développent des situations impensables pendant la Guerre froide, où notamment les deux “superpuissances” nucléaires frôlent la possibilité d’un affrontement direct pouvant aisément enclencher le phénomène de l’escalade jusqu’à la confrontation nucléaire. • Bien entendu, cette sorte de risque, souvent par provocation, est pris essentiellement sinon exclusivement par les USA et, avec eux, par le bloc-BAO, parce que les Russes qui n’ont rien oublié du passé savent exactement ce qu'implique la possibilité d’une guerre nucléaire. • Ce phénomène du “discrédit” du risque nucléaire est donc intimement lié à la décadence accéléré du Système et du bloc-BAO qui le représente, à l’acculturation totale des leçons du passé, à l’envahissement de la pensée stratégique par l’affectivisme, à l’affaiblissement dramatique de la psychologie qui accompagne cet effondrement du comportement et de la perception. • Il ne s’agit pas ici, bien entendu, de faire l’apologie de l’arme nucléaire mais de mesurer l’extraordinaire effondrement de la perception qu’on en a. • Au-delà de ces constats factuels, il s’agit d’une “désacralisation” de la perception de l’arme nucléaire, correspondant évidemment à la perte de tout sentiment du sacré et de la réduction de la métaphysique à sa caricature morale et sociétale, opération standard de déstructuration caractérisant notre contre-civilisation à l'agonie.
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• Le “tourbillon crisique” s’impose, selon notre approche générale et compte tenu des circonstances présentes de la Grande Crise d’Effondrement du Système (GCES), comme un concept opérationnel fondamental. • Il constitue sans doute le mouvement crisique ultime conduisant et réalisant opérationnellement cette Grande Crise à son terme ultime, qui est effectivement l’effondrement du Système. • Pour nous, le “tourbillon crisique” permet à toutes les crises qui composent et accélèrent la Grande Crise d’être “stockées” et même compressées sans qu’aucune ne se termine, ainsi poursuivant le processus d’effondrement, et même temps qu’il constitue la dynamique idéale où le Temps se contracte et l’Histoire s’accélère. • Apparu pour nous en 2013-2015 à partir de phases intermédiaires comme “la chaîne crisique”, le “tourbillon crisique” a eu le temps de s’imposer dans son absence de sens et selon un rythme absolument destructeur de l’efficacité de la surpuissance du Système, fournissant ainsi la dynamique qui transmue cette surpuissance en autodestruction. • On trouvera dans ce sujet l’historique du concept pour notre compte, ses effets sur la psychologie, sa correspondance avec le phénomène antiSystème, la description de ses caractères fondamentaux qui concernent son rôle fixant l’importance du “tourbillon crisique” dans ce qu’il constitue une parfaite représentation de la Grande Crise, dans sa conception, dans son orientation, dans sa dynamique, dans “son sens” même (dans son “absence de sens”) ; dans ce que, d’autre part, il embrasse et intègre le Système dans son entièreté. • Pour nous, le concept de “tourbillon crisique” marque une impulsion peut-être finale (nous l’espérons bien entendu) dans le processus crisique d’effondrement du Système.
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• Ce que nous nommons “politiqueSystème” (désormais sans tiret) est un phénomène récent, animé par la logique déstructuration-dissolution, d’une puissance impressionnante (surpuissance) et conduisant à l’autodestruction, et complètement enfantée par le Système. • La politiqueSystème a commencé à apparaître dans toute sa spécificité après l'attaque du 11 septembre 2001. • Elle a pu sembler d’abord politique spécifiquement américaniste (USA) , voire spécifiquement républicaine de tendance hybride-neocon/R2P (avec complicité des démocrates-Système et une opposition des extrémistes et “dissidents” démocrates pour la plupart faussement identifiés comme antiSystème). • Depuis 2006 et surtout 2008-2009, le paysage a changé et la politiqueSystème s’est révélée comme une politique unificatrice imposée par le Système à un certain nombre d'entités nationales et transnationales. • Elle a remplacé toutes les politiques maximalistes du bloc BAO et se réalise aujourd’hui hors de toute logique historique : ce constat conduit à l’hypothèse que cet événement ne peut être que métahistorique. • Les épisodes les plus récents, et spécifiquement l’énorme crise USA-2016 et la suite avec l’élection de Trump confortent radicalement l’hypothèse métahistorique. • (Ce sujet, marqué [II] parce que déjà examiné dans cette rubrique le 17 novembre 2012, décrit une évolution radicale des événements et une évolution à mesure de l’analyse de nos conceptions.)
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